Un besoin de comprendre le rôle de l’Europe
La libre circulation intra-européenne des biens et des services, avec celle des citoyens dans l’espace Schengen et de la monnaie unique, l’euro, nous impacte à tous niveaux, y compris local. Certains s’en félicitent comme étant un acquis historique.
D’autres pourtant voudraient réviser un mode de fonctionnement jugé peu démocratique, réviser les traités, voire même pour d’autres encore - à mesurer l’onde de choc du Brexit -, sortir de l’Europe.
Nous avons atteint un tel niveau d’interconnexion et de fluidité des échanges qu’ils vont de pair avec une organisation et des directives contraignantes pour chaque pays. Les directives sont régulièrement négociées comme la célèbre Politique agricole commune, la PAC. On peut souligner des insuffisances. On entend une demande de protection devant les travers de la mondialisation et la celle de la gestion des flux migratoires.
Dans la communication faite sur l’invitation à cette soirée, nous avons recueilli plusieurs dizaines d’expressions directes dont la teneur est souvent en rupture avec le mode de fonctionnement de l’Europe aujourd’hui : « je veux sortir de l’Europe », « elle sert à rien », « Je pense pas aller voter car pas de confiance aux politiciens ». D’autres réagissent à ces propos radicaux : « pour ma part [ce que nous voulons] ce n’est pas sortir de l’Europe mais une autre Europe, celle des peuples et non celle des capitalistes et du profit ».
Alors, nous avons demandé aux candidats comment donner l’envie d’une Europe à laquelle on adhère.
Des projets cofinancés à proximité
Des actions concrètes ont été menées dans la Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise. Nous savons que des projets tout proches ont été cofinancés par des programmes européens : la résidence de la Viosne à Osny, le FabLab de Cergy, l’Espace Césame à Eragny, le minibus de prévention du diabète de l’hôpital de Pontoise, la rénovation du clos de Marcouville à Pontoise.
Pour compléter notre recherche, nous avons pris connaissance de l’enquête menée l’année dernière par la Commission Nationale du Débat Public. Elle a donné lieu à un débat citoyen du 25 au 27 octobre dernier à Paris. Nous en avons retenu quelques mises en perspectives :
• Une Europe qui s’affirme et qui protège les Européens devant les enjeux et les défis de la mondialisation ; il s’agit de réorienter sa logique jugée trop libérale et centrée sur les marchés financiers ;
• Une Europe qui peut être efficace pour lutter contre la pauvreté, la précarité et les inégalités économiques de tous genres.
• Une Europe qui prend sa place dans le concert mondial des grandes puissances, notamment sur les questions de défense et de sécurité.
Devant la multiplicité des questions de gouvernance et la complexité de formulation d’un projet commun européen, nous avons choisi de nous focaliser lors de ce débat sur les dimensions sociales et écologiques de la politique européenne actuelle, sur ce qu’elles pourraient être, en particulier dans notre ville et notre territoire. Ainsi 3 principales questions ont été posées aux intervenants, dont les échanges feront l’objet de prochaines publications :
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