Les oublis du nouveau Plan Local d’Urbanisme

lundi 28 octobre 2024
par  Gérard Bommenel
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Le nouveau plan local d’urbanisme actuellement soumis à une enquête publique a d’étranges lacunes.
- Il ne comporte aucun renforcement de protection des zones N (Nature) alors que des exemples frappants démontrent que les règles actuelles n’y empêche en rien les nouvelles constructions.
- Le nouveau jardin public de l’espace Lemercier ; créé à grand frais par la municipalité, n’y apparaît pas.
- Sa trame bleu censée identifier, mettre en valeur et protéger l’ensemble des cours d’eau de la commune oublie un bras entier de la Viosne.

Pontoise Ensemble a mis a profit l’enquête publique sur le nouveau PLU pour souligner ces oublis et demander des modifications permettant de corriger ces manques.

Protection de la zone N du haut du quartier du chou

Pontoise Ensemble s’inquiète de voir plus que largement agrandir les anciennes baraques du chemin du Chou, bien qu’en zone N. La protection donnée par les zones N ne semble pas suffisante pour garantir leur non constructibilité. Ce chemin piéton en terrasse est fragile et la bétonnisation des fonds de parcelle de ce coteau des Hauts de l’Hermitage peut aggraver le ravinement. Il y aurait là matière à plus de protection.

Illustration de l’agrandissement en cours des baraques du chemin du chou
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Protection de l’ilot Lemercier

L’îlot Lermercier, qui comprend les parcelles AK163 à AK167, a été transformé par la municipalité en place arborée et était censé accueillir des jardins partagés en fond de parcelle. Cet îlot n’est pas protégé dans l’actuel PLU et reste bizarrement inclus en zone UA.
Nous demandons son classement en zone UV regroupant les jardins de la ville ainsi que son classement en Espace Paysager à Protéger dans la trame verte.

Vues de l’Ilot Lemercier
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Vue du fond de parcelle de l’ilot Lemercier
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Inclusion du bras de la Viosne en centre-ville dans la trame bleue.

Un bras de la Viosne s’écoule en centre-ville le long de la rue Pierre Butin depuis le moyen âge. Il est représenté sur la carte de la ville de 1690. Ce bras pratiquement recouvert dans son intégralité peut cependant être vu sous la cour d’entrée du Carmel. Il assure une importante fonction de récupération des eaux d’infiltration issues de la partie haute de la ville. Ce bras de la Viosne n’est pas inclus dans la trame bleue du PLU. Il est indispensable de l’y mentionner afin de s’assurer que de nouvelles constructions ne viennent pas perturber son écoulement. Cette mention avertirait aussi les propriétaires des immeubles le recouvrant des risques liés à une forte crue de la Viosne qui ne manquerait pas de produire des dommages dans leur habitation.
L’oubli de l’impact de cette Viosne souterraine que coule en souterrain de façon très variable depuis la rue des Etannets et sous les immeubles qui longent la place Notre-Dame, puis quasi sous tous les numéros impairs de la rue Pierre Butin nous semble une faille dans les documents proposés par un PLU qui se veut environnemental et protecteur.
C’est d’autant plus regrettable que tout nouvel obstacle à l’écoulement de ses eaux porte préjudice aux constructions environnantes. Au début du 20 siècle on y comptait encore plusieurs moulins dont le plus important (au débouché de la rue Alexandre Prachay) a été remplacé par un immeuble de bureau : son 2nd sous-sol est en quasi permanence inondé. Enfin, juste à proximité de l’impasse des enfermés et donc de la façade arrière de l’école du Parc-aux-Charrettes, on voit encore la lucarne meunière au-dessus d’un garage désaffecté : sa rénovation est envisagée sans précaution particulière pour la continuité du parcours des eaux souterraines.

Plan de Pontoise en 1690 montrant le bras de la Viosne
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