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Tristes anniversaires de printemps : les accidents nucléaires

samedi 14 mars 2015
par  Bénédicte ARIES
popularité : 6%

C’était il y a 4 ans, Fukushima. C’était il y a 29 ans, Tchernobyl.

Partout dans le monde, ces accidents de centrales électriques nucléaires ont fait basculer le sentiment de confiance dans la sécurité des techniques et dans la compétence des autorités.

La culture de ce risque doit entrer dans nos mentalités, par le biais de l’éducation, de la télévision… au même titre que la sécurité routière. Car quelque soit le moment où la France décidera de se passer de l’électricité nucléaire, nous devrons de toutes façons vivre très longtemps avec les dangers que font courir ces multiples installations réparties sur 19 sites, même quand elles seront toutes hors service.

Le 11 Mars 2011 : Fukushima

Un tsunami au Japon dévastait la centrale de Fukushima, générant une des plus importantes catastrophes nucléaires du monde. Ce drame qui a reposé bien des questions sur la sécurité nucléaire : réponses inadaptées et discours lénifiants ont été la règle des premiers jours.

Quatre ans plus tard, des dizaines de milliers de japonais vivent toujours le chaos. Il a fallu évacuer des zones à plus de 50 km du site. 6 000 personnes sur le site continuent de se relayer jour et nuit pour "limiter les dégâts" et organiser le démantèlement minutieux de la centrale, qui prendra encore plusieurs décennies. Les rejets d’eaux contaminées dans le Pacifique font courir des risques immenses pour la biodiversité. Les terres agricoles sont condamnées pour les prochaines centaines de milliers d’années qui viennent.

le 26 avril 1986 : Tchernobyl

L’accident s’est produit à la suite d’une série d’erreurs commises par les techniciens de la centrale en supprimant sous les ordres de leur supérieur, Anatoli Diátlov, plusieurs sécurités. Les opérateurs ont notamment violé des procédures garantissant la sécurité du réacteur et donc de la centrale. L’ Ukraine, la Bielorussie et la Russie ont perdu de nombreux hommes dont 650 000 hommes combattant le sinistre en première ligne et de vastes espaces : 784 000 ha de terrains agricoles et 694 000 ha de forêts ont du être abandonnés. Plus de 2 400 000 personnes en souffrent toujours dans leur santé.

En France, même si les autorités nous garantissaient sans rire que les nuages radioactifs s’arrêtaient aux frontières de notre territoire, ce que n’affirmaient pas l’Italie, l’Allemagne ni la Belgique, il y a eu une épidémie silencieuse liées à ces pollutions, en Corse notamment. Aujourd’hui encore, les médecins surveillent la thyroïde des jeunes adultes qui étaient enfants cette année-là.

Vingt-neuf ans plus tard, les pays européens aident à grands frais et aideront longtemps l’Ukraine à contenir le foyer de pollution que représente le site nucléaire de Tchernobyl. Le réacteur détruit sous le sarcophage reste une menace permanente.

En France aussi des accidents

Paluel (entre Dieppe et Fécamp) et Penly (entre Dieppe et le Tréport) sont les deux sites nucléaires les plus proches de notre coin d’Ile de France. Être relativement récents, ne mets pas ces réacteurs à l’abri d’incidents qui par chance ne sont encore jamais devenus de vrais accidents.

Le 5 avril 2012, à 12 h 20, un incendie se produit sur le réacteur numéro 2 et conduit à l’arrêt automatique du réacteur 2 de Penly. Lors d’une réunion publique de la CLIN, (commission locale d’information sur le nucléaire Paluel-Penly) le 19 décembre 2012 à Dieppe, on apprend que la véritable origine du sinistre est due à une erreur humaine commise le 04 avril à 03h41 du matin par un opérateur d’EDF qui s’est trompé. Le directeur de la centrale confirmera cette information. Cette commission locale d’information vient de publier un dossier technique complet intitulé « livre blanc sur la sûreté des installations nucléaires civiles manchoises » qui est disponible en ligne :www.cli-manche.fr

L’association nationale de ces commissions locales d’information (ANCCLI) constate l’insuffisance des réponses officielles et la sensibilité grandissante des membres des CLI -et notamment des élus- aux questions post-accidentelles. Elle projette la rédaction d’un Livre Blanc sur ces questions pour faire remonter au niveau national des recommandations constructives et pragmatiques.

Le nucléaire, ruine financière

Les comptes d’Areva, fleuron de l’atome, sont dans le rouge et affichent 4,8 milliards d’€ de perte. Au même moment, la doyenne des centrales françaises Fessenheim -installée sur la plus grande nappe phréatique d’Europe ! - est mise à l’arrêt total pendant plus d’une semaine suite à un énième incident.
Le chantier de l’EPR de Flamanville accumule quant à lui les retards et les surcoûts.

Sans occulter le problème critique des déchets, dont le problème de gestion sera relégué aux générations futures, et celui du démantèlement, dont le seul exemple est celui toujours en cours depuis trente ans à Brennilis en Bretagne, centrale qui n’a fonctionné que 23 ans !

Oui il est plus que temps de sortir du nucléaire, comme le propose le scénario Négawatt mais sans se leurrer : de multiples générations devront vivre avec ses pollutions.

Pour info :
la carte des 19 implantations nucléaires françaises et leurs 56 réacteurs

l’article de wikipedia surPenly :

le site de l’Association nationale des commissions locales d’information.


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