Une police municipale réorganisée
Soulignant que la sécurité est pour la majorité une « politique publique prioritaire » François Daoust, premier adjoint, vantait la réorganisation de la police municipale. Il insistait sur son rôle crucial lors des évènements du mois de Juin. Avec 21 policiers armés elle peut maintenant opérer 7 jours sur 7 de 7h45 à 1h du matin.
Le CSU (Centre de Sécurité Urbaine) est la vigie aux multiples yeux des policiers grâce à ses 93 caméras, mais l’assistance devait être rassurée de l’existence d’un comité éthique composé de citoyens qui suit l’usage qui en est fait. Il informait nos concitoyens du début de la vidéo verbalisation à Pontoise pour des infractions au code de la route. Mme la Maire éprouvait alors le besoin de préciser que cette verbalisation ne serait pas automatique mais déclenchée par l’agent du CSU depuis son écran. Côté statistique, monsieur Daoust notait qu’il y avait un peu plus de verbalisation pour des stationnements prolongés et dangereux.
On peut s’interroger sur cet « un peu plus de verbalisation » : emmènera-t-il à terme la diminution de ces stationnements dangereux même s’ils sont brefs ?
Un vécu persistant d’insécurité routière
Des participants lui faisaient remarquer des stationnements en double file dus à de mauvais comportements de clients des établissement place du petit Martroy. Ils pointaient aussi la vitesse excessive de certains automobilistes dans un secteur pourtant limitée à 30 km/h. Monsieur Daoust acquiesçait, citant des cas de stationnement similaires rue de Rouen pourtant proche de 2 parkings. D’autres habitants dénonçaient le manque de visibilité de la signalisation « interdit aux poids lourds » en bas de la montée de la rue Thiers ce qui amenait des blocages de camions en haut de la rue. Ils dénonçaient aussi des passages piétons invisibles.
Manifestement la vidéo-verbalisation est moins dissuasive que les policiers « en présentiel » tant pour les excès de vitesse, que pour les arrêts « de courte durée » qui bloquent la circulation de ces rues étroites et que pour les camions qui s’égarent dans les rues qui leur sont interdites…
A Pontoise des voisins citoyens pas vigilants
Le premier adjoint faisait le point sur l’opération voisins citoyens forte de 30 volontaires. Pour eux il s’agit d’être à l’écoute de sa rue et de ses voisins. « Ils renforcent la sécurité de proximité » argumentait-il donnant l’exemple de la présence de faux policiers où de faux démarcheurs.
Des personnes présentes s’inquiétaient des risques de délation suite à cette initiative de la ville. Mme la Maire venait au secours de son premier adjoint en rappelant que ces voisins citoyens n’étaient en rien des « voisins vigilants » tentative de son prédécesseur qui avait fait long feu. Pour Stéphanie Von Euw, il ne s’agissait que d’encadrer les droits et les devoirs de chacun. Elle rappelait la vérification de l’honorabilité des volontaires faite par la préfecture.
Derrière des panneaux assez similaires, deux dispositifs
Pour mieux s’y repérer Pontoise Ensemble rappelle que le mouvement des « voisins vigilants » est né de particuliers en 2002 à Saint- Paul de Vence désireux d’éviter les cambriolages dans leur quartier. C’est devenu en 2012 une plateforme de mise en lien par SMS, application, mail entre citoyens, mairie et services de police ou de gendarmerie, ainsi qu’une signalétique. Ce service est facturé en fonction du nombre d’habitants à une commune adhérente. Le service revendiquait plus d’un million d’inscrits. Il a intégré des mairies dès 2014 et s’est renommé en 2017 « voisins vigilants et solidaires ».
Chaque « voisin » pouvant s’y inscrire gratuitement, y compris quand sa commune n’adhère pas, et échanger des informations, on peut concevoir qu’il y ait eu des dérives ce qui explique que la Ville ait un peu modifié son projet.
C’est sur le concept de « voisins citoyens » que s’appuie maintenant la Ville de Pontoise. Le protocole « Participation citoyenne » est gratuit et encadré par les pouvoirs publics depuis 2011. La mairie désigne des citoyens référents dans chaque quartier parmi des volontaires. Ceux-ci sont mis en lien avec des policiers référents. En 2019, une nouvelle circulaire, définissait plus précisément la démarche adoptée par les 5600 communes qui avait officiellement mis en place ce dispositif.
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