L’ex-hôpital de jour de Pontoise, symptôme et victime d’une ambition malavisée

mardi 12 novembre 2024
par   Pontoise Ensemble
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Ce n’est qu’après l’incendie de l’ex-hôpital de jour le 16 octobre 2024 que la Ville a avoué publiquement l’abandon du projet de rénovation de standing lancé en grande pompe 17 mois auparavant ! L’hôpital NOVO, propriétaire des lieux, le savait lui depuis fin 2023.

Depuis l’immeuble était abandonné aux intempéries et aux squatteurs sans que les autorités s’en inquiètent.

Une restauration annoncée en grande pompe

Le 5 juin 2023 , c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Mme Von Euw Maire de Pontoise et Monsieur Dupaquier adjoint à l’urbanisme présentaient en grande pompe aux habitants du quartier Notre-Dame le projet de rénovation de l’ancien hôpital de jour de la rue des Maréchaux dans le centre ancien de Pontoise. L’opérateur Histoire et Patrimoine se faisait fort de réaliser une réhabilitation haut de gamme tout à fait conforme à l’ambition de la ville qui rêve de transformer ce faubourg du centre-ville en petit Saint Germain à l’instar de l’opération « quartier des impressionnistes » le long de la gare. Cette opération immobilière devait mettre fin aux 15 années d’errance de ce bâtiment abandonné par son propriétaire ( l’hôpital René Dubos devenu membre du Groupement Hospitalier Nord Val d’Oise -NOVO) et le sauver de l’écroulement qui menaçait.
L’adjoint à l’urbanisme vantait alors un projet très qualitatif qui préfigurait les grandes transformations avenir grâce à la mise en place d’Action Cœur de Ville sur le centre ancien.
Le riverains, bien que manifestant quelques inquiétudes en rapport aux nuisances du futur chantier, avaient plutôt bien accueilli cette annonce qui offrait un avenir à cet immeuble au riche passé tombé en déshérence. Ils avaient même accepté le report prévu de la réfection de la rue des maréchaux à 2027 au prétexte qu’il fallait attendre la fin des travaux de restauration.

Un incendie révélateur d’un échec vécu dans la plus grande discrétion

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A la surprise générale le 16 Octobre après midi un incendie s’est déclaré dans les combles de l’immeuble. Les pompiers doivent alors déployer d’importants moyens et lutter une partie de la nuit pour venir à bout du sinistre. Cet évènement mettait en évidence l’abandon de l’immeuble permettant sans doute à des squatters de l’habiter en toute discrétion avec tous les risques que cela entraînait.

Ironie du sort l’ancien maire de Pontoise avait utilisé cet argument de mise en péril du bâtiment pour chasser en 2016 le squat d’élèves étudiants en architecture qui voulaient être officialisés pour transformer le lieu en logement étudiant. Huit années de vétusté cumulées par refus d’un projet modeste pour aboutir à cet incendie, pure perte pour le bâtiment et la vie du quartier !

Ce n’est que suite à ce sinistre que les Pontoisiens apprenaient, via l’hôpital, que l’opérateur immobilier avait retiré son offre d’achat dès la fin 2023. Ainsi quelques mois à peine après l’annonce en fanfare par la mairie l’immeuble était de nouveau abandonné aux intempéries et aux squatteurs sans que cela n’émeuve les autorités.

En 17 mois nous aurions sans doute dû nous étonner du silence qui entourait ce projet et du peu d’activité visible sur le chantier. Mais à chaque interrogation la mairie répondait que le projet était en cours sans plus de précision

Peut-on encore les croire ?

Madame Stéphanie Von Euw est membre du Conseil d’administration de l’Hôpital René-Dubos NOVO (Nord Ouest du Vexin). Elle ne pouvait ignorer le désistement du promoteur et il n ‘était pas sincère de répondre aux interrogations des habitants par l’affirmation que le projet « suivait son cours ». Il s’agit à tout le moins d’un mensonge par omission.
On peut supposer que son adjoint à l’urbanisme M. Robert Dupaquier en était aussi informé. Après l’incendie et l’annonce par l’hôpital du retrait du promoteur, il est bien obligé d’avouer l’échec de ce projet phare sensé servir de démonstrateur aux futurs projets action cœur de ville.

Le sinistre aggrave encore les problèmes de structure du bâtiment et rend encore plus difficile toute projet de rénovation. Pour l’heure, semblant anticiper une probable démolition de l’ancien hôpital de jour le même adjoint à l’urbanisme déclarait à la presse « Ceci dit, ce bâtiment contraste avec le quartier. Il est trop haut ». Faut-il ainsi brûler ainsi ce qu’on prétendait adorer jusqu’au 16 octobre ? Cela ne rend pas cet adjoint à l’urbanisme plus crédible que la maire.

Pour en savoir plus :
L’ancien hôpital de jour enfin rénové après 15 années d’abandon


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