Le projet ANRU doit adapter Marcouville au changement climatique

vendredi 27 décembre 2024
par  Gérard Bommenel
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Le projet ANRU soumis à enquête publique vise à corriger les erreurs d’urbanisme des années 70 qui ont entraîné la déliquescence de ce quartier. L’ouverture de sa dalle et la récupération de sa gestion et de son entretien par la municipalité vont dans le bons sens. Cependant le dossier soumis à l’enquête démontre que les changements prévus ne prennent pas assez en compte l’adaptation au changement climatique. C’est particulièrement vrai pour la lutte contre les ilots de chaleurs.
Dans sa contribution à l’enquête publique Pontoise Ensemble a donc souligné le manque d’ambition du projet soumis sur ce point et réclamé que l’étude soit reprise et trouve des solutions d’améliorations plus importantes dans la lutte contre les ilots de chaleur afin de protéger la qualité de vie future des habitants.

La ville prend ENFIN en charge la gestion de l’espace public du quartier de Marcouville

Depuis des années, on sait que les coûts d’entretien de l’ensemble de la dalle de Marcouville sont largement supérieurs aux possibilités financières des copropriétaires et du bailleur social. La majorité municipale sous la conduite de M. Houillon refusait de chercher une solution sous prétexte que c’était une affaire privée. Résultat l’Association Syndicale Libre des hauts de Marcouville a laissé la situation se dégrader faute de moyens avec les résultats désastreux que l’on peut constater aujourd’hui.

Le projet ANRU prend en compte ce problème et la ville de Pontoise accepte enfin que Les Hauts de Marcouville deviennent un vrai quartier pontoisien dont les voiries sont de sa responsabilité. C’est un point indispensable mais pas suffisant pour garantir que ce quartier restera vivable pour ses habitants dans le futur.

Les ilots de chaleur conséquence logique d’une bétonisation effrénée du quartier

L’étude impact intégrée au projet ANRU s’est attachée à mesurer les îlots de chaleur urbain (ICU) actuels et après la rénovation. Les ICU sont un phénomène qui se produit au sein des zones urbaines, caractérisé par une augmentation significative de la température par rapport aux zones environnantes moins urbanisées ce qui a des implications importantes sur le climat local et la qualité de vie des habitants. Cet écart thermique est principalement attribuable aux modifications apportées par l’urbanisation : les immeubles, la partie non herborisée de la dalle mais aussi les parkings extérieurs et les voies de circulation qui emmagasinent la chaleur émise par le soleil. L’étude a mesuré que le quartier était actuellement artificialisé sur 50,5% de sa surface.

Figure 231 de l’étude : ICU à l’état actuel
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L’étude précise : « L’alignement d’arbres à l’est du quartier joue à la fois le rôle de barrière visuelle et auditive vis-à-vis de la route départementale mais également d’îlot de fraicheur urbain. Les zones arborées du site sont les zones plus fraiches en comparaison des zones de circulation et notamment des routes. Le sud du site est le plus soumis à des températures élevées, elles peuvent atteindre les 30°C en moyenne pour la journée du 15 août. Cela est dû à la présence de voiries bitumées, qui sont des zones qui captent la chaleur. »

Les changement prévus par le projet n’améliorent que très modérément la situation

In fine le site sera artificialisé 59,8 % de sa surface. La suppression des parkings sud-est et la végétalisation de la zone autour des 3 nouveaux bâtiment crée bien un ilot de fraicheur à cet emplacement. Mais la partie centrale du quartier restera très affectée par les ICU notamment la nouvelle place ainsi que la partie sud ouest qui conserve ses parkings en surface.

Figure 232 de l’étude : ICU après le projet
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Pontoise Ensemble a donc demandé dans sa contribution que l’étude soit reprise et trouve des solutions d’améliorations plus importantes dans la lutte contre les ilots de chaleur et la diffusion des eaux pluviales. Et plus particulièrement « de revoir absolument de fond en comble la couverture du sol et le choix des plantations afin qu’ils soient les plus résilients possibles face au changement climatique et qu’ils participent à la lutte contre les ilots de chaleur. Le choix des revêtements, pelouses, massifs et espèces d’arbres devra tenir compte du changement climatique en cours, et de l’aptitude de ces espèces à s’accommoder de ce changement pour générer une baisse sensible des températures extrêmes. »


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