Jardins partagés : quoi ? pourquoi ? comment ?
L’intervenant proposait un argumentaire sur l’intérêt des jardins partagés, (en pièce jointe) soulignant la multiplicité des formules possibles, et un mode d’emploi aux villes pour susciter ou simplement accompagner un projet venant d’habitants.
En pied d’immeuble, un jardin partagé permet aux habitants d’un quartier de réinvestir les espaces communs si coûteux à entretenir.
Tous n’ont pas pour objectif essentiel d’obtenir une production significative pour le budget alimentaire de leur famille. Si certains jardiniers veulent retourner la terre, semer ou désherber... d’autres se passionnent pour l’indispensable compostage, celui des déchets végétaux qui peut être enrichi par des déchets de cuisine. D’autres enfin veulent cultiver des fleurs, en partageant non seulement la récolte mais aussi leur temps et leurs savoirs.
Cependant, l’intervenant soulignait la productivité potentielle de l’agriculture biologiquement intensive des potagers en carré. Trois carrés de 1,20 sur 1,20 bien menés peuvent selon lui fournir les légumes annuels pour une famille de 4 personnes.
Les exemples locaux de jardins partagés
Il a été possible de visiter le jardin partagé de la Challe à Eragny, au milieu d’un quartier typique de la ville nouvelle avec ses clôtures en branchages tressés. Le jardin partagé au-dessus du parking à étages des Ponceaux a repris les jardinières et bacs à sables délaissées. Le petit jardin partagé du jardin d’un nouvel immeuble HLM du quartier de la Croix Petit est l’oeuvre d’un petit groupe d’habitantes qui ont un peu de peine à le faire accepter des autres locataires, surtout ceux qui ne mettent pas les pieds dans le dit-jardin...
Toutes ces actions citoyennes, soutenues par le syndic, le bailleur, ou la ville n’ont demandé que des investissements minimum. Aucun d’entre eux n’atteint la taille du jardin partagé de Marcouville, dans lequel la ville de Pontoise a mis un assez gros budget.
Si les villes ont intérêt à accueillir favorablement ces initiatives pour l’harmonie sociale, elles peuvent travailler à les susciter dans tous les quartiers des années 70 aux nombreux espaces publics vides autour des constructions. Mais comme la plus grande partie des expériences prouve que pour durer les jardins partagés doivent pouvoir compter sur un vrai appui des autorités municipales, il faut aussi une politique d’accompagnement des élus sans oublier le lien souhaitable avec le service municipal des espaces verts.
Alors, se contentera-t-on à Pontoise d’un seul jardin partagé ?
en PJ quatre photos de jardins partagés cergypontains et le diaporama de la présentation au CAUE 95