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Colloque de réflexion sociale aux Villageoises

dimanche 5 novembre 2017
par  Bénédicte ARIES
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Une cinquantaine de personnes ont assisté à la conférence débat sur les valeurs de l’action sociale et leur avenir que proposait la résidence sociale multipublic et multigénérationnelle "Les villageoises" à Cergy ce jeudi 19 octobre.

Jacques Trementin, journaliste et éducateur de protection de l’enfance et Laurent Hott, éducateur spécialisé et docteur en philosophie, ont confronté leurs analyses en refusant de dessiner un avenir trop pessimiste pour ce qu’il est convenu d’appeler le "travail social" dès lors qu’on n’agit plus en tant que bénévole associatif.

Une association prémonitoire : les Villageoises

L’Association Pour un Urbanisme Intégré est née à Pontoise il y a une cinquantaine d’année. Elle a pu faire sortir de terre ce beau projet de 165 logements réservés pour partie aux personnes âgées autonomes, aux jeunes travailleurs et aux personnes et familles sans logis lors de la création du quartier de la Justice à Cergy en 1975. Ces bâtiments sont actuellement en cours de rénovation. Mme Yannick Maurice sa Présidente a introduit le colloque en évoquant la rénovation des statuts de l’Association en 2015 pour adapter ses actions aux multiples précarités que subissent ses résidents.

Il faut rappeler ici que l’Association pratique un soutien à l’intégration des personnes en difficulté par la fourniture d’un abri et d’un accompagnement. Gérant déjà des foyers de jeunes travailleurs et des résidences pour sans logis elle a voulu mettre fin à ces "ghettos" de personnes connaissant toutes les mêmes difficultés avec cette première résidence sociale multi-public "Les Villageoises". Cette innovation aura mis presque une trentaine d’années à être dupliquée. Mais depuis une dizaine d’années on a su construire des résidences HLM multi-générationnelles mixant jeunes couples, familles et seniors avec ou sans handicap à Menucourt, Cergy et Vauréal. Ce n’est hélas pas encore le cas à Pontoise, où ne s’esquissent encore que des projets de résidences dédiées aux seules personnes âgées ou aux seuls étudiants et jeunes chercheurs.

"Le cadavre du travail social bouge encore"

Jacque Tremintin, rédacteur à "Liaisons sociales" et éducateur spécialisé de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) a soutenu que malgré les multiples blocages, incohérences et exigences des institutions, l’ensemble des travailleurs sociaux, éducateurs, soignants conservait l’envie d’agir dans le respect des droits humains de la personne assistée à un moment de sa vie. Il a évoqué l’évolution des modes d’action sociale depuis la 2e guerre mondiale. En témoigne l’Association nationale des assistants sociaux (ANAS) qui a rédigé en 1949 et complété en 1981 et 1994 un code de déontologie du travail social. L’Organisation nationale des éducateurs sociaux (ONES) a mis cinq ans à rédiger une charte adoptée en 2014. A l’aide de multiples exemples, il a appelé les travailleurs sociaux à la résistance au nom de ces valeurs.

"L’avenir est dans la pédagogie sociale"
Laurent Hott, ex instituteur Freinet, ex éducateur spécialisé et formateur, docteur en philosphie, s’est déclaré incertain de la pérennité de ce qui est appelé le "travail social". Il a témoigné de tendances fortes en cours, selon lesquelles "ce n’est plus le boulot des assistants sociaux que d’aider les gens à faire appliquer leurs droits". Selon lui les institutions qui renoncent à accueillir le public, qui minutent le temps de contact avec les personnes au titre de la rentabilité, qui délèguent aux sociétés de sécurité la garde de nuit d’un service éducatif ... en perdent leur légitimité.

Laurent Hott pratique donc la "pédagogie sociale" en relation immédiate sans projet strictement pré-quantifié, en allant au-devant du public, en faisant avec (et non par pour) les personnes précarisées dans les espaces publics. En effet sortir en transport en commun, camper, cuisiner avec les enfants n’est plus autorisé aux éducateurs en institutions au nom de l’hygiène et de la sécurité alors que ce sont les seuls moyens de réaliser un accompagnement. En institution on ne sait plus le faire. Il s’appuyait sur l’expérience de l’association "Intermèdes Robinson" émanation de la Fédération des Maisons de Jeunes et de la Culture, elles-mêmes en grande précarité économique.

Rôle social des pratiques associatives

Le débat a rebondi avec les interventions de représentants associatifs du Maillon (épicerie solidaire de Cergy) et de Parrains Un par Un (parrainage de proximité à Pontoise) : elles adhèrent aux valeurs du travail social évoquées par Jacques Tremintin tout en pratiquant grâce à leurs bénévoles le "faire avec" de la pédagogie sociale présentée par Bernard Hott.

Ne ressentant pas le même poids de contraintes techniques ou administratives que les travailleurs sociaux, ces représentants d’associations étaient moins pessismistes pour l’avenir de leurs actions que les deux professionnels.


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