Depuis 2005, dans les communes de plus de 5000 habitants, une commission doit se préoccuper de l’accessibilité de toute personne à mobilité réduite aux bâtiments et aux espaces publics. Celle-ci a été constituée, sur proposition de Pontoise Ensemble, le 18 décembre 2008. C’était profiter d’une belle opportunité pour améliorer la qualité de vie dans la ville.
Mais alors pourquoi ne s’est-elle réunie qu’une seule fois, il y aura bientôt deux ans, le 1er octobre 2009 ? Pourquoi les résultats de l’étude d’un schéma d’accessibilité de la commune qui aura coûté 25 000€ à la collectivité, n’ont-ils pas été rendus publics ou présentés devant les élus ?
On a entendu l’argument qu’un plan de mise en accessibilité est, pour partie, une compétence de l’agglomération et que celle-ci peut appuyer la démarche municipale dans une perspective plus globale. Mais l’identification des points sensibles et la définition des priorités relèvent pourtant de la compétence communale, qui demeure, elle, intacte. Sur ces sujets, les membres de la commission sont tout désignés pour exprimer leur avis et contribuer à l’enquête.
Alors, pourquoi des décisions sont-elles sur le point d’être prises par la majorité sans consultation de la commission d’accessibilité ? La concertation sur les questions de déplacements de personnes âgées ou handicapées, ou de parents avec jeunes enfants ne peut que mieux valoriser les points de vues des personnes concernées. Mais cela ne semble pas être la méthode retenue. Il est sans doute plus facile de décider en cercle restreint.
Et la création de cette commission semble être à l’image de nombreuses propositions, retenues du bout des lèvres, puis lentement évacuées au fil des mois et des années.
Didier Peyrat, Patrick Madelin, Bénédicte Ariès, pour le Groupe Pontoise Ensemble