Vacances, aide aux familles, égalité

(Tribune parue en juillet 2008, magazine n°73)

La commune a adhéré au service minimum d’accueil dans les écoles en cas de grève des enseignants. Très fier de son engagement, M. HOUILLON s’est flatté de l’opinion favorable majoritairement exprimée par les parents qui en ont bénéficié le temps de la grève.
Il s’est faussement étonné du « non » exprimé par Pontoise ensemble à une telle mesure, considérant que c’est une mesure sociale !
Ne nous trompons pas ! Rien n’est social pour une commune dans le fait de prendre en charge financièrement le coût d’un litige qui oppose un employeur (l’Etat) à ses salariés (les enseignants). L’Etat s’est engagé à rembourser 90 euros par tranche de 1 à 15 enfants pour 6 heures c’est tout. Le reste est à la charge de la commune.
L’hypocrisie de la majorité est manifeste lorsqu’elle feint de se préoccuper des problèmes des parents les plus modestes qui travaillent et doivent faire garder leurs enfants !
Que propose la municipalité au centre de loisir, pour les enfants qui n’ont pas la chance de partir cet été ? 70 places pour 8 séjours seulement et un nombre de places limité.
Quelle leçon sociale nous inflige t’on lorsque l’on sait que le taux de participation financière des parents les plus démunis est presque le double de celui pratiqué pour les plus aisés ?
Les parents dont le quotient familial est inférieur à 150 € devront débourser 113,40 € pour faire garder leur enfant tout le mois de juillet ! Pour ces familles, le centre de loisir est un luxe qu’ils ne pourront pas financer, ou difficilement au prix de sacrifices parfois alimentaires. M. HOUILLON et son équipe devraient s’en préoccuper.
Bonne vacances à tous.

Didier PEYRAT, Séverine COLNARD, Corinne BRAMI, Sylvain MULARD et Patrick MADELIN (Pontoise Ensemble).