Le récent groupe scolaire de la ZAC Bossut

Le groupe scolaire Gustave Loiseau ouvert il y a quatre ans rentrera enfin dans le patrimoine communal. Ce projet avait été porté par la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise (CACP) et il a fallu plusieurs années pour que toutes les réserves de bonne fin de mission soient levées. Avec cette délibération (2.6) la Ville en prend possession en achetant la parcelle et les bâtiments pour 1€ symbolique et 98 400 € de frais notariés.

Une école dans l’ex CCI

La Ville a fini par acheter l’ensemble des bâtiments propriété de la Chambre de commerce et d’industrie qui a fini par aller s’installer sur le plateau St Martin, à proximité de l’autoroute. Elle y projette la transformation en école de douze classes et centre de loisir.

En l’état du projet, il est prévu 12 classes (soit 345 élèves) et les annexes (restaurant, locaux techniques etc…) . L’ex-laiterie dite Maison-Pierre qui donne aussi sur la rue des Etannets deviendrait un centre de loisir sans hébergement pour 100 à 120 enfants. Enfin dans l’ancienne poste seraient créés un salle associative au rez-de-chassée et un logement de gardien à l’étage.

La délibération (3.2) proposée concernait le lancement de l’opération de réhabilitation, et celui d’un concours d’architecture.
Seule Bénédicte Ariès s’est abstenue, rappelant n’avoir jamais trouvé ce bâtiment pertinent pour une école. Il lui semble toujours plus adapté à une transformation en bâtiment pour les activités sociales et associatives pour l’ensemble d’un centre ville qui manque cruellement de maison de quartier. Ce déficit s’aggravera encore plus avec l’augmentation prévue de la population de part et d’autre de la gare. Elle a rappelé que le collège du Parc aux Charrettes déménageant en 2017, un autre espace serait libéré à proximité pour une nouvelle-école.

Le Maire lui répondit qu’il y avait besoin d’école et encore d’école et se targuait d’avoir par ce projet évité une démolition pour construction d’immeubles de logement sur le site.

Le projet dit "cour des marchandises"

Malgré le titre du projet, la friche Sernam ne verra plus guère de marchandises puisqu’il y est prévu un programme de 350 logements construits par Eiffage. Il y aura une résidence senior, une résidence étudiant, une crèche privée, et la reconstruction du "foyer des roulants" qui abrite à la nuitée des employés SNCF trop loin de chez eux. Il y aura autant de parking privé en sous-sol que de logement et un parking public le long des voies.

La délibération (3.10) portait sur la création de deux voies qu’il faudra intégrer et classer dans le domaine public municipal : une voie entre la rue St Martin et la place de la gare et l’autre à peu prè dans l’axe de la passerelle SNCF qui débouchera rue carnot en face de la place du Parc-aux-Charrettes.

Bénédicte Ariès s’est enquise sur les opportunités d’améliorer avec ce projet le franchissement du faisceau des voies pour les piétons et les cyclistes, c’est-à-dire d’améliorer les liens entre deux quartiers d’une même ville. Selon elle il est important de pouvoir plus agréablement venir du plateau St Martin vers le centre ancien via la passerelle SNCF. Le Maire lui répondit qu’il avait profité du fort désir de la SNCF de vendre ce terrain pour obtenir enfin qu’elle reconnaisse la totale propriété de cette passerelle qui sera refaite dans le cadre d’une réfection prochaine de la gare.L’adjoint à l’urbanisme lui a précisé qu’il était bien prévu une montée piétonne sur la passerelle à partir du futur parking...

Les contraintes des lignes Haute Tension

Le passage à 400 000V de la ligne HT actuellement à 225 000 volts (de Cergy et Persan-Terrier) obligera à un déclassement de l’espace boisé classé de 50 mètres de part et d’autre de la future ligne n°3 . A Pontoise elle franchit le vallon de la Viosne à côté du viaduc de la départementale. La ville d’Osny qui a laissé construire trop près de la voie existante est beaucoup plus impactée. Une seule maison sera sous la voie à Pontoise, qui soutient une demande de dédommagement des propriétaires. La délibération (3.9) portait sur le refus (qui ne peut être que de principe car l’Etat porte ce projet) d’intégrer ces contraintes dans le Plan local d’urbanisme de Pontoise.

A l’ironie du maire s’étonnant qu’il n’y ait pas de commentaire, Bénédicte Ariès a souligné que si la Ville n’était pas habituée à se faire "tordre le bras" pour des aménagements de lignes électriques, c’était hélas courant pour beaucoup de communes sur le chemin ou à proximité d’une centrale nucléaire. Elle soulignait que l’avenir devrait plutôt être à la production décentralisée d’énergie (mais pour cela il faudrait accepter les équipements de type éoliennes et panneaux solaires) et qu’il faudrait limiter les puissances demandées au transporteur d’électricité EDF et donc renoncer entre autre au chauffage tout électrique dans les constructions.

ZPPAUP, Avap et autres "Sites patrimoniaux remarquables"

Une question orale a été posée sur l’intérêt de protéger le paysage du vallon de l’hermitage. Le texte et la réponse qui lui fut faite sont accessibles ici