Ce « code » regroupe des mesures apparues dans la législation depuis 2006 pour faire des villes des lieux de vie conciliant déplacements et qualité de vie des habitants. Le développement des zones 30, des double-sens cyclables dans les rues à sens unique et du tourne à droite aux feux pour les vélos en constituent les trois mesures phares. Leur application est laissée à l’appréciation des collectivités. Elle est généralisée dans certaines communes, niée et dénigrée dans d’autres, dont Pontoise.
Ainsi à rebours de cette évolution législative récente on n’y trouve ni double-sens cyclable, ni tourne à droite, ni zone 30 étendue à une rue ou un quartier... On y trouve au contraire surabondance de ralentisseurs casse-reins pour les personnes fragiles, dangereux pour les cyclistes et générateurs d’accélérations polluantes, de trottoirs surélevés avec nombreux dévers difficiles pour les marcheurs et les poussettes, etc..
La sécurité routière confirme qu’une ville a tout à gagner en appliquant ce code de la rue : santé publique, sécurité de circulation, qualité de vie et fluidité des déplacements pour tous les usagers. Elle souligne que la plupart du temps ces mesures nécessitent un simple ajustement de la signalisation et sont donc extrêmement économiques à mettre en place.
La difficulté à Pontoise est donc bien seulement de vaincre les a priori et la lourdeur des habitudes. Il faudrait faire preuve de pédagogie, s’aider des bilans tirés dans les villes où ces mesures ont déjà été appliquées. Faudra-t-il attendre encore pour cela un changement de municipalité ?