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fret et stationnement au CM du 24 mars 2016

mardi 29 mars 2016
par  Bénédicte ARIES
popularité : 5%

Désireuse de ne fâcher aucun électeur, la Ville a bien du mal à rester cohérente dans ses prises de position.

Ainsi elle s’oppose à la reprise du fret ferroviaire dans sa commune sous la pression de riverains en oubliant que l’augmentation continue du fret routier en pénalise d’autres. Elle crée un petit prix d’abonnement trimestriel pour le parking de proximité Charles de Gaulle alors que celui-ci devrait être dédié au stationnement de courte durée pour faciliter l’accès aux commerces du quartier de la gare. Elle déplacera le club de tennis sur le chemin de la Pelouse en bord de l’Oise sans se préoccuper de valoriser ce tronçon pontoisien de la vélo-route Paris-Londres, qui attire de nombreux cyclotouristes.

Pourtant une politique municipale ne consiste pas seulement à se féliciter de ne pas augmenter les impôts municipaux contrairement au département et à la communauté d’agglomération.

Rejet du fret ferroviaire

L’exposé des motifs de la position de Pontoise pour l’enquête publique sur le projet de modernisation de la ligne Serqueux Gisors est plein d’intérêt. L’analyse des faiblesses du dossier SNCF et des risques potentiels couvre une dizaine de pages. Les considérants de la décision de rejet en bloc en prennent huit. Tout cela pour "rejeter en bloc le projet présenté par SNCF Réseau et demander un autre itinéraire".

Tout en appréciant l’analyse critique du dossier présenté à l’enquète, Bénédicte Ariès a seule refusé de s’associer à ce rejet, qu’elle considère comme contre-productif.
Selon son analyse, derrière SNCF Réseaux il y a l’Etat. Celui-ci continue à vouloir sur-développer la région parisienne. Qui à terme fera le poids face à l’augmentation des besoins de fret du Grand Paris ?

Il ne faut pas oublier que pour l’opérateur seul le tronçon Serqueux-Gisors oblige à une consultation publique. Le reste de la ligne est considéré comme réutilisable sans travaux, avec quelques protections des constructions pour les riverains immédiats des tronçons autrefois utilisés pour le fret. Les protestataires courront le risque d’une reprise du fret ferroviaire sans avoir obtenu dans leur secteur les travaux d’adaptation qui la rendraient acceptable.

Selon Bénédicte Ariès l’enjeu final, en Ile de France, sera d’organiser le fret, tout le fret, pour réduire les nuisances environnementales autour de tous les itinéraires : voies ferrées, routes, fleuve et rivières. Entre le Havre et Paris, en sus d’itinéraires alternatifs à l’itinéraire via Mantes, l’enjeu sera aussi d’augmenter le fret fluvial sur la Seine. Pour cela il faudrait que plus d’élus participent en amont à la concertation sur futur port-Seine-metropole-ouest http://www.port-seine-metropole-oue...d’Achères. Elle est en cours toute cette année 2016.

Si à tous les niveaux la mission des élus doit être d’appuyer les riverains de voies ferrées pour obtenir des améliorations du réseau (voies, passages à niveau), du matériel (wagons et motrices) et des règlements (vitesse, horaires nocturnes) ils ne doivent pas pour autant oublier de protéger aussi les riverains impactés par le fret routier dont l’augmentation reste exponentielle. Une autre politique du fret en Ile de France est indispensable.

Incohérence

Le parking sur les quais de l’Oise devient payant. C’est logique pour un service rendu au bénéfice des nombreux usagers qui partent à la journée via la gare SNCF (venant parfois de loin). Pour la bonne marche de ses commerces et ses services, une Ville a raison d’inciter ceux qui stationnent à la journée à s’abonner à des parkings hors voirie pour éviter l’engorgement chronique des places sur rue.
Le tarif trimestriel (108 €) du parking sur l’Oise, voulu inférieur à celui du parking Canrobert (120€), plus proche de la gare, couvert et gardé, est très intéressant : un mois au prix de deux semaines, une semaine au prix de trois jours.

Il n’est cependant pas logique, a souligné Bénédicte Ariès, d’avoir la même incitation à l’abonnement pour le parking de la gare dit Charles de Gaulle. Celui-ci devrait rester accessible en priorité aux arrêts de courte et moyenne durée de ceux qui viennent consommer des biens ou des services du quartier. Faciliter son utilisation sur des journées pleines est une décision politique qui ne va pas dans le sens du soutien aux activités économiques urbaines.

Long préambule pour non-débat

La maire a fait durer près d’une une heure la délibération sur la non augmentation de la part municipale des taxes locales (d’habitation, foncière). Évoquant la fragilité du soulagement aux finances publiques françaises qu’apportent les taux d’intérêt minimaux et la baisse importante du coût du pétrole, il refusait de garantir la durée de cette pause fiscale communale.

Sans contester l’importante hausse des impôts du département (+ 29%) il souligné qu’il s’était opposé à l’augmentation des impôts en conseil d’agglomération (+ 4%). La Ville ne perdra rien à cette opposition de principe car ces impôts furent votés, l’ensemble des maires reconnaissant qu’ils soutiennent essentiellement les investissements liés à l’arrivée de nouveaux habitants. Pontoise en bénéficiera donc largement car elle est en période de fort accroissement de sa population.

Le tennis-club déplacé en bord d’Oise

A l’insistance du club et de ses 480 adhérents, refusant de s’éloigner du plateau St Martin, le pôle tennis de la chaussée Jules César, qu’il avait été question de déplacer près du centre aéré, s’installera sur le site de l’ancienne station d’épuration des eaux, en bord d’Oise, en contrebas de l’autoroute.

L’agglomération y consacrera 6 057 000 TTC. La Ville espère grâce à d’autres subventions faire baisser sa part de la facture (2 173 000 € TTC). La CACP s’engage à la réhabilitation de la voie du chemin de la pelouse, car il ne semble pas y avoir d’aménagement pour un accès piétonnier ou cyclable du quartier du Plateau vers l’Oise via le chemin du nouveau Saint Martin. Solveig Hurard s’est inquiétée des adaptations à l’augmentation sensible de cette voie sur berge, et Pascal Bourdou de l’absence d’un logement de gardien dans un quartier isolé.

Bénédicte Ariès enfin a souligné que la rénovation du chemin de la Pelouse ne devait pas faire l’impasse sur l’aménagement cyclable de cette partie de la vélo route Paris Londres qui voit transiter de nombreux cyclo-touristes...Sa remarque n’a été accueillie que par quelques ricanements stupides, proposant de "les faire rouler à gauche". Il est bien dommage qu’à ne pas accueillir correctement les cyclotouristes, notre commune risque de perdre ce flux de consommateurs potentiels au bénéfice des communes de la variante qui diverge du pont de Neuville vers Vigny et la vallée de l’Epte.


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