La zone gare : déjà très contrainte

Déjà perturbés par les bruits générés par la circulation automobile et celle des bus, le trafic propre à l’activité de la gare et la sonorisation des quais, les habitants des logements en proximité de la voie ferrée demandent avec insistance que l’on prenne en compte la gêne occasionnée et que des mesures soient prises pour résorber son impact. Ce nouveau projet d’urbanisation devrait être l’occasion d’améliorer la situation en réfléchissant a minima à une implantation des constructions ne créant ni n’aggravant les phénomènes de résonance.

Le projet à l’étude sur la friche Sernam et le parking Charles de Gaulle

Lancé en 2012, le chantier devrait en principe aboutir à 146 logements en accession à la propriété et à 15 logements sociaux, une résidence étudiants de 119 chambres et une résidence seniors de 110 chambres, ainsi qu’à la reconstruction du « foyer des roulants » de 12 chambres pour RFF. Les espaces du rez-de-chaussée seraient alors dédiés aux commerces et 516 places de stationnement seraient également prévues, dont 350 en sous-sol.

Beaucoup reste à dire sur ce chantier confié à Eiffage, dont le calendrier de mise en œuvre prévoit qu’il serait au mieux achevé fin 2016 : le nombre de places de parking autres que celles des résidents, l’augmentation de la circulation automobile dans une zone déjà animée par les navettes de bus tant au sud qu’au nord de la voie ferrée, le trafic routier sur les voies pénétrantes, pour ne parler que des véhicules. La prise en compte des piétons actuels et futurs de la partie basse du centre ancien, l’aggravation des remontées d’eau déjà subies par les riverains dans cette zone de marais, étaient des non-sujets.

La requalification de la passerelle pour piétons et cyclistes était présentée par la Ville comme un préalable à l’aboutissement du projet. Il était seulement assuré que le projet respecterait les normes en vigueur (c’est bien le moins !) et qu’il y aurait une réunion de concertation ad hoc pour les riverains.

Retour du fret ferroviaire sur la ligne J

La réouverture au fret de la ligne Le Havre-Rouen-Serqueux – Paris via Pontoise, qui prévoit jusqu’à 25 passages quotidiens de trains de marchandises est toujours à l’étude. Ce trafic viendrait s’ajouter à celui du transport des voyageurs, mais cette-fois-ci avec une circulation ouverte pour moitié entre 22h00 et 06h00 du matin, sans baisse de la vitesse. Une réunion tenue par RFF à Pontoise en novembre 2012 prévoyait alors une enquête publique en 2014.

Selon nos informations, RFF n’a étudié dans son étude d’impact que la question des immeubles riverains des voies ferrées, proposant de-ci de-là quelques protections anti-bruits.
La réalité est que les nuisances sonores d’une ligne ferroviaire s’étendent nettement au-delà des propriétés limitrophes, encore plus dans un site de vallon. Elles s’aggravent le soir et la nuit, au petit matin, au moment de l’inversion thermique.
En cette fin d’année 2014 et dans l’attente de nouvelles informations, rien ne semble encore être prévu pour améliorer l’état des voies, celui le matériel roulant, et le traitement du pont métallique qui franchit l’Oise.

On peut s’inquiéter sur ce qui attend les habitants de Pontoise et d’ailleurs. Le dossier est ouvert.

Pour en savoir plus :

le site de Val d’Oise Environnement : divers documents de la concertation sur l’ensemble de la ligne Le Havre Paris.
http://www.environnement-fl.com/dos...

le site de la Gazette du VO : la mobilisation des riverains
http://www.gazettevaldoise.fr/2013/...