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Echos du CM du 20 mai :bilan du covid 19 à Pontoise

vendredi 29 mai 2020
par  pontoisensemble
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Le conseil municipal du 20 mai 2020 avait pour nouveauté d’être en visioconférence et comme intérêt celui d’écouter le bilan que la municipalité faisait de cette période Covid19 marquée par l’épidémie, le confinement entre le 16 mars et le 11 mai, puis par les impératifs du déconfinement.

Un lourd bilan

Selon Philippe Houillon, l’ Agence Régionale et de Santé (ARS) et le préfet considèrent que la pandémie est en période de décrue nette : il n’y aurait plus que 700 hospitalisées en Val d’Oise dont 51 en réanimation. Pour l’hôpital de Pontoise, sur 47 lits occupés Covid, 37 sont en réanimation à Pontoise. Passé mi-mai en Val d’Oise il y a eu 1145 décès Covid dont 512 en Ehpad et 623 à l’hôpital.
La comparaison des décès par rapport aux mêmes périodes de l’année précédente est considérée comme un chiffre fiable. A Pontoise en mars 20, il a été enregistré 38 décès supplémentaires sur 2019 et en avril 70 de plus qu’en 2019.
Pontoise Ensemble souligne que les décès à domicile ne sont pas analysés, qu’ils soient imputables au coronavirus ou à d’autres causes. Quelle inconséquence alors que par manque de volonté de créer des maisons de retraite la politique nationale pousse au maintien à domicile le plus longtemps possible, parfois au prix d’un isolement extrême démoralisant pour la personne âgée ! .

Un Etat très présent par la lettre préfectorale.

Les villes ont été alertées des précautions à prendre sur les espaces publics (et dans les bureaux de vote) par décret préfectoral pour le 12 mars puis du confinement total pour le 16 mars. Les services de la Ville se sont mis en ordre dès l’instant. Passage rapide au télétravail pour ceux qui pouvaient, distanciel au maximum et présentiel limité au minimum, création d’ une hotline, en soulignant que les appels y ont doublé depuis le déconfinement ( 449 appel le 11 mai puis 300 appels jours). Tout était fermé d’office dont les marchés forains si utiles pour l’approvisionnement ! Les dérogations demandées ont été tardives, pour les cordeliers « depuis 3 semaines », pour la place de l’Hôtel de ville « la veille du déconfinement » avec des dispositifs sanitaires ad hoc. Il a été créé 30 places supplémentaires au cimetière pour parer à l’urgence, « qui n’ont pas toutes été utilisées ».
Pontoise Ensemble qui rappelle être intervenu très rapidement auprès de la Ville pour demander l’aménagement des marchés, indispensables à l’approvisionnement frais de qualité des personnes sans voiture et à la survie économique de nos producteurs locaux, soutient l’intervention de Solveig Hurard qui a demandé la multiplication des marchés et une sélection plus rigoureuse des commerçants pour favoriser les producteurs qualitatifs.

Le maire a tenu à féliciter l’ensemble de ses services et spécialement son Directeur général des services, Olivier Casenaz, la PM, Fêtes et cérémonies, le service des sports qui ont œuvré pour installer le centre diagnostic covid, au gymnase Mandela, le service numérique, sous astreinte technique forte ainsi que les volontaires qui ont répondu présents pour diverses missions qui n’étaient pas habituellement de leur ressort et enfin les bénévoles y compris pour distribution de masque.

Si le lettre hebdomadaire de la préfecture a paru très utile à Philippe Houillon, il a néanmoins souligné l’incohérence des consignes successives : courrier déconseillant les commandes de masques, qui n’étaient toujours pas disponibles en pharmacie, quand ils deviennent obligatoires pour le 11 mai pour ne souligner que celui-là.

La fermeture des bords d’Oise, parcs et jardins a été appliquée mais le maire a expliqué que la Police municipale passait pour avertir plus que pour sanctionner ceux qui bravaient les interdits
.
Pontoise Ensemble constate qu’en effet, il fallait ruser un tout petit peu pour éviter les policiers municipaux ou nationaux à quelques endroits clés, mais qu’à Pontoise dans les premiers jours les marcheurs se faisaient expliquer par la police municipale que « si on marche sans être en costume de sport, c’est interdit ». Plus sérieusement comme partout, c’était plutôt les jeunes qui étaient admonestés surtout quand ils étaient de sexe masculin.

Il faut arriver à appliquer les consignes hyper-précautionneuses exigées par l’Etat pour la réouverture de la bibliothèque prévue pour le 2 juin, (avec un protocole très dissuasif de réservation numérique, prêt sur rendez-vous et mise « en quatre-jourstaines » des retours.

Le stade Mandela est déjà partiellement ouvert en pratique libre, et il y a l’espoir de le faire « dès que rendu possible par l’Etat » pour les autres équipements multisports et le skate parc. L’accueil multiservice (AMS) a repris en mairie avec distribution des sacs de collecte sélective mais l’ouverture des déchèteries n’aurait pas été facile à obtenir, selon le maire.

Un partenariat efficace avec l’hôpital.

Le centre de dépistage Covid qui a été créé sur demande du Dr Cabrita a bien désengorgé les urgences. Après appel sur la 2e hotline il y a 323 consultations dont 11 évacuations vers l’hôpital avec le soutien de la Croix rouge, pour une trentaine de consultations par jour. Il est actuellement fermé mais, risquant d’être sollicité pour ouvrir un centre vaccination, il était décidé de garder cette partie du gymnase prête.

Une bonne collaboration entre les maires de l’agglomération

Un membre du service d’état-civil de Cergy est venu renforcer l’équipe de Pontoise, surchargée car l’hôpital est sur son territoire. Une commande de masque commune à l’agglomération et aux treize villes a été passée, mais n’a pu parvenir complètement au moment du déconfinement.

La recherche de masque (dit EPI équipement de protection individuelle) a été très compliquée. Déclaré inutile, puis utile, interdit à la vente en pharmacie mais autorisé aux grandes chaines de magasin, il fallait en fournir en priorité aux nombreux personnels en contact avec le public mais aussi à tous les habitants pour le déconfinement. Il aura fallu trois fournisseurs différents et les 5000 masques en kit qui ont été confectionné par des bénévoles ont permis de compléter la dotation de masques. Les retards de livraison ont été nombreux, « on nous annonce l’arrivée de ceux dont on aurait bien eu besoin avant ». Selon le maire, avec « l’aide de la Région « les communes ont été « très réactives », une réunion hebdomadaire des maires de l’agglo séance a permis d’agir « efficacement et solidairement »

Pontoise Ensemble constate que le choix d’une distribution pointilleuse, avec un seul masque par boite aux lettres avec justificatifs précis et signature du réceptioneur pour en obtenir gratuitement un par habitants a été peu efficace. Beaucoup de communes ont procédé bien plus simplement, se basant sur leurs connaissances fine des habitants : à Conflans un logement de trois habitants en recevait trois dans sa boite, à Cergy c’était deux d’office par boite aux lettres.

Des conséquences économiques encore mal évaluées.

Dans l’urgence la Ville a décrété la franchise de droit de terrasses sur tout 2020 pour les restaurants et bars qui en avaient. Elle espère une augmentation de la présence de clients dans nos commerces du fait de la fermeture maintenue des centres commerciaux Art de vivre et Trois fontaines.

Les chantiers suspendus prévoient quasi tous des coût supplémentaires : ainsi « Colas demande 800 000€ supplémentaire au motif de la crise covid »… pour le parking du jardin de la ville selon M. Houillon.

Evoquant la probabilité de la perte de beaucoup de recettes, sur services et les droits de mutations, l’augmentation des impayés Philippe Houillon concluait : « Médiéval d’Oise annulé, fête de la musique annulée puis maintenue par l’Etat, comme le 14 juillet, les olympiades des villes jumelées reportées à trois ans…, cela fait quelques économies qui compenseront les dépenses supplémentaires non encore évaluées »

Se refusant noblement à tirer à lui toute la couverture du mérite, Philippe Houillon a mis en valeur deux adjoints, de ceux qui se représentent sur la liste de la conseillère régionale, pour présenter l’action scolaire et sociale de la Ville face à la crise du confinement et aux impératifs du déconfinement.

Scolarité et petite enfance

L’adjointe aux affaires scolaires et à la petite enfance a expliqué que le plan de continuation d’activité pour accueil des enfants de soignants, puis des personnels de sécurité a été efficacement mis en place à l’école des Cordeliers. La première semaine 10 à 17 enfants ont été accueillis par des volontaires avec extension des horaires de 7H00 à 19H30, élargis aux week end et jours fériés depuis le 8 avril, avec extension décrétée par l’Etat aux enfants des forces de l’ordre et des employés de pompes funèbres. En mai c’était 30 enfants prioritaires qui étaient accueillis.

Pour la petite enfance, même si la crèche hospitalière avait récupéré toutes ses places, il y avait « si peu d’enfants » qu’il a été rapidement décidé de les mettre en crèche familiale en fermant la crèche des Cordeliers. Après le déconfinement, ce ne sont que 30 bébés qui sont accueillis dans les crèches municipales…

Le télé-enseignement a été extrêmement difficile car peu d’enseignants y étaient préparés, et beaucoup de familles n’avaient pas le matériel et les compétences nécessaires pour soutenir les efforts de leurs enfants. « Le 26 mars face à l’alerte des écoles sur les difficultés numériques des familles, la Ville a fait « reconfigurer les tablettes de toutes les écoles et a prêté 100 tablettes en primaire et 15 aux collégiens »

Pontoise Ensemble souligne que cette auto-satisfaction pourrait être modérée : l’opération n’a pas été effective pour tous les groupes scolaires, notamment pour le groupe Ludovic Piette dont l’équipe a considéré que le matériel était trop rare et dans un état insuffisant pour satisfaire aux besoins des élèves de ce quartier prioritaire. Ses enseignants se sont débrouillés tant bien que mal… C’est mieux que de considérer comme cela a été dit dans une école de centre ville que les non connectés n’auraient qu’à rattraper par la suite. Au vu des difficultés de tirage papier pour ceux qui arrivaient à se connecter via un smartphone ou l’ordinateur familial on peut constater que si les manuels scolaires n’ont peut-être plus la cote, ils viennent de prouver leur utilité et qu’une Ville ne doit pas négliger leur qualité.

L’adjointe aux affaires scolaires a souligné que la reprise scolaire était préparée dès le 17 avril mais formalisée le 3 mai (par une notice compacte) avec interdiction des aspirateurs des sèches mains électriques et formation sanitaire a tous les personnels. Elle était ré-organisée ensuite par un deuxième guide sanitaire de 54 pages seulement pour une reprise le 11 mai indiquant cette fois que ce serait au maire et directeurs d’établissement de décider de la reprise. Il a fallut repenser le projet périscolaire, « les groupes classes constitués le matin doivent être conservés sur toute la journée, même animateur, sans rencontre des autres groupes classes »

« Il y a eu beaucoup de concertation pour aboutir à une reprise progressive, en commençant par les plus grands pour finir vers le 25 mai par les CP et maternelles ». Il y aura nouvelle concertation « pour voir si c’est tenable avec différenciation au niveau des écoles » . De fait le 14 mai : 21 groupes classes et 142 enfants, puis en deuxième semaine 232 sur 304 étaient attendus « beaucoup de parents restent frileux mais ça progresse ».

Pontoise Ensemble constate que les conditions de salubrité exigées prouvent que l’école est insalubre en temps ordinaire (trop d’enfants pour le local classe) et que la question de Bénédicte Ariès « Je voudrais que Mme Fromenteil rappelle le nombre d’enfants scolarisés en primaire en temps ordinaire en parallèle avec le nombre d’enfants accueillis sur combien de jours par semaine » n’a pas reçu de vraie réponse. En fait le choix des enfants appartenait aux enseignants et trop peu d’enfants peuvent être accueillis pour un nombre conséquent de familles dites prioritaires. Ainsi au groupe scolaire des Lavandières il n’y a que deux enseignants disponibles pour accueillir au maximum 10 à 12 enfants. Cette reprise scolaire vantée par l’Etat est bien illusoire quand elle ne concerne qu’un enfant sur cinq et la Ville devrait en tirer les conséquences pour son projet socio-éducatif estival.

Action sociale municipale

Le vice-président du Centre communal d’action sociale (CCAS) remercie la directrice Emilie Maisonneuve pour la « grande solidarité et la grande réorganisation de la direction sociale et du service senior. » et souligne le partenariat avec les associations dont l’Apil de Marcouville. « le Ccas est resté ouvert, par roulement des personnels, il a reçu 354 personnes (sdf, droits non acquis, demande alimentaires etc) et traité 850 appels téléphoniques « tous urgents ». Pour l’aide alimentaire « l’ensemble des demandes faites ont été traitées » par les épiceries sociales , dont « le pélican » ouvert deux fois la semaine au lieu d’une, 185 ménages ont reçu des colis, ou par l’octroi de tickets services (deux lots de carnets de coupons d’achat d’un total de 10 000€ puis de 17 000€ en cours de distribution). Il s’agit d’une dotation annuelle abondée par le gouvernement pour son deuxième lot à destination des foyer modestes victimes de baisse de revenu pour cause de Covid, avec sans enfants étudiants. Pour les familles (plus de 60) bénéficiaires du Programme de Réussite Educative (PRE) les contacts ont été maintenu parfois avec le prêt de tablettes ….

Pontoise Ensemble souligne que si « 230 familles sont contactées sans avoir fait de demandes pour aller chercher un carnet tickets de 54 euros » cela fait suite à la suggestion faite par Bénédicte Ariès d’analyser le dossier des quotients familiaux pour répondre comme l’a fait la ville de Brest aux besoins d’aide alimentaire des familles payant les miniprix de cantine, sans attendre de demande d’aide de leur part.

Pour les seniors, la demande était de soutien psychologique et d’aide à l’organisation matérielle d’une vie confinée. Elle a a nouveau explosé à l’approche du déconfinement. Au delà des seniors déjà repérés au titre du plan canicule, de nouveaux seniors isolés ont été découverts et le partenariat a été renforcé avec les associations d’aide à domicile et avec l’Ehpad St Louis.

Tous les ateliers ont été stoppés dès le 9 mars, et dématérialisés dès que possible avec succès pour les exercices à la maison des ateliers mémoires qui ont gardé 84 télé-participants sur 93 ! Le Ccas a pour volonté d’ouvrir de nouvelles offres sans pause estivale tout en anticipant un nombre croissant de demandes d’aide sociale.


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