Question Orale posée par Mme Florence Chambon
Le 25 novembre 2021 aura lieu comme chaque année la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Au conseil municipal du 04 février 2021, lors de la présentation de l’évaluation de la politique sécurité de la ville, les violences faites aux femmes, sous le libellé violences intrafamiliales n’ont fait l’objet que de quelques lignes.
Pourtant, pour ne parler que de la violence physique, les forces de l’ordre du Val d’Oise interviennent environ 3000 fois pour des violences conjugales. Combien de femmes à Pontoise subissent de la violence, qu’elle soit physique ou sexuelle ou encore économique, administrative, psychologique ou gynécologique ? Quels sont leurs voie de recours ? Où peuvent-elles être écoutées, conseillées, accompagnées ? Comment les protégeons-nous ?
Nous posons donc la question de la future politique de la ville pour lutter contre les violences faites aux femmes dans les années à venir. Existera-t-elle et sous quelle forme ?
Réponse de Mme la Maire
En guise de réponse, Madame la maire commençait par reconnaître la nécessité de s’emparer de ce sujet brulant, le manque de statistiques locales et acquiesçait que la ville de Pontoise devait y prendre part tant du point de vue sécurité que de l’accompagnement social. Elle énonçait ensuite dans une longue litanie la liste des dispositifs existants pour la protection des femmes sur le territoire national dont peu sont mis en place ou soutenus par la municipalité :
le numéro d’écoute et de conseil 3919,
le numéro d’information SMS 114 à utiliser en situation d’urgence lorsque la victime ne peut pas parler,
le site arretonslesviolences.gouv.fr,
le dispositif alerte pharmacie qui permet aux femmes de se signaler en pharmacie,
la veille de l’hôpital René Dubosc où, sous couvert d’une consultation, les femmes victimes de violences peuvent évoquer leur situation,
l’intervenante sociale du commissariat de Cergy qui intervient en prévention et en soutien des victimes,
le bracelet anti rapprochement
les associations comme "La voix des femmes", "Les femmes africaines du val d’Oise", "Du côté des femmes" que la mairie subventionne de quelques centaines d’euros...
Pour Mme la Maire ces dispositifs sont déjà trop nombreux, à défaut de proposer la suppression de certains, elle concède pour la ville quelques propositions d’actions peu efficaces comme :
l’édition d’un guide des solutions nationales,
l’adhésion au Centre Ubertine Auclert créé à l’initiative de la région Ile de France pour promouvoir une culture de l’égalité entre femmes et hommes,
la nomination d’une personne au sein de la ville chargé de suivre la thématique de l’égalité femmes/hommes,
la création d’un CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) maintes fois promis et dont les priorités, si l’on en croit ses précédentes présentations, risquent d’être tout autres que les violences faites aux femmes.
Contrairement à Mme la Maire, Pontoise Ensemble estime qu’un vrai dispositif municipal spécifique pour la prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes doit être mis en place par la ville. Nous continuerons donc notre combat pour de vraies solutions contre ce fléau.
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