Fret ferroviaire
La longue motion présentée par Gérard Seimbille (presque trois pages) demandait à « s’opposer au projet de fret dit Serqueux-Gisors », précisant que » les itinéraires de contournement avaient été trop rapidement écartés par la SNCF », et enfin qu’elle serait « adressée au Ministre des Transports, au Président de SNCF Réseau, aux Préfets de la région IDF, du Val d’Oise et de la Seine-Maritime. »
Bénédicte Ariès a rappelé avoir déjà refusé de s’associer à une motion du même ordre au conseil municipal de Pontoise du 25 juin 2015, soulignant qu’elle « n’a pas été très utile : les travaux sont en cours, le financement est là, les recours ne sont pas suspensifs ». Elle aurait trouvé plus pertinent de rappeler au maître d’ouvrage que cette ligne « ne devrait pas être ouverte au transit de marchandises n’ayant pas pour destination finale le centre de l’Ile de France car des itinéraires de contournement sont déjà possibles ». Il faudrait aussi insister pour que ce projet soit « réalisé avec le souci de maîtriser et de limiter au mieux les nuisances sonores suscitées, non seulement à proximité des points noirs mais sur tout son parcours par tous les moyens dont la limitation de la vitesse nocturne ».
Cette position critique fut relayée par Alain Richard qui soulignait sa non pertinence du fait qu’il y a « déjà du fret sur ces voies ». Malgré cinq votes divergents cette motion a été adoptée.
Un vote de budget tendu
La présentation globale par le Président de l’agglomération se félicitait des mutualisations qui ont permis de « rester dans les clous malgré l’élargissement constant de leur périmètre » de « respecter l’ objectif 2025 » , « du dynamisme des bases fiscales » sans augmenter les taux d’impositions grâce « au développement urbain et économique de l’agglomération ». Elle fut suivie sans débat de la présentation des sept budgets annexes que seul Alain Richard a osé interrompre sur quelques points de détails.
Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il fut possible de débattre. Françoise Courtin, vice-présidente de Cergy annonçait son abstention pour le budget principal critiquant des investissements coûteux pour le monde étudiant malgré les besoins sociaux et rappelant que « le développement durable ce n’est pas que les espaces verts ». Eric Nicollet de Cergy fut, lui, très réprobateur sur la gouvernance d’agglomération à « la concertation minimale » et le « plan cyclable du Plan local de déplacement appliqué trop lentement alors qu’il est déjà insuffisant ». Marc Denis, vice-président de Cergy encore, annonça un vote positif tout en s’inquiétant « du débordement du projet de la halle des sports des Maradas qui passe de 4 à 5,9 millions d’euros ». Il soulignait »l’augmentation prévue de la TGAP pour incinération et enfouissement » (chorus d’Alain Richard). Gérard Seimbille (Pontoise) annonçait le vote positif des élus minoritaires de l’agglomération mais demandait de réfléchir à un autre avenir pour la Société publique locale d’aménagement (SPLA) qu’incidemment il préside, "qui n’aura plus que dix ZAC à suivre en 2020" et suggérait une mission de rénovation ou de soutien au commerce de proximité.
Ce budget général fut adopté malgré dix abstentions et le budget annexe ordures ménagères avec une abstention. Les budgets annexes Eau, Assainissement, Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi), Aménagement, Ateliers communautaires et Office du tourisme furent eux adoptés à l’unanimité.
Soutien de la CACP à la commune de Pontoise
Tout au long de l’année, on voit passer le vote d’importantes sommes consacrées par la CACP à la réalisation d’équipements communaux destinés aux nouvelles populations qu’elle prend intégralement en charge. Les autres projets d’équipements des communes peuvent être abondés par la communauté d’agglomération à la hauteur maximale de la participation de chaque ville hors subventions. Tout cela est cadré par le Plan Pluri-annuel d’Investissement (PPI 2016-2020) toujours voté à l’unanimité. Les enveloppes, votées commune par commune, peuvent être l’objet de redéploiement interne : ainsi à Pontoise le budget dédié à la restructuration du hall St Martin de Pontoise a été retardé à la demande de la commune pour boucler le projet de parking de centre-ville.
Cette fois-ci, c’est l’enveloppe prévisionnelle de la future crèche de la ZAC Bossut qui fut approuvée. Cette crèche collective et familiale de 700 M2 utiles qui sera installée au rez-de-chaussée d’un immeuble résidentiel en bordure de l’espace vert central pourra être livrée à l’automne 21. Le montant prévisionnel inscrit au PPI est au maximum de 1 200 000€ et s’y ajouteront 25 000 € du promoteur, 255 000€ du Conseil départemental et 444 000€ de la Caisse d’allocation familiale du Val d’Oise.
Le fond de concours prévisionnel de la CACP pour la réalisation du parking sous le jardin de la ville de Pontoise pourra s’élever jusqu’à 6 170 000€ pour une enveloppe globale estimée à 15 745 847€. Le démarrage des travaux est prévu pour juillet 2019 pour 18 mois environ avec une ouverture de ce parking espérée en décembre 2020. Ce parking aura son entrée sortie sur une Place du souvenir agrandie par le recul de la grille du jardin de presque 8 mètres. Il offrira 300 places de stationnement dont 7 places plus larges pour les personnes à mobilité réduite et 26 places motos.Selon la note sa longueur globale de 236 mètres pour 16 mètres de large "épousera fidèlement le nivèlement du jardin de la ville qui sera reconstitué en surface". L’ancien bassin sera remplacé par un miroir d’eau et une terrasse en pierre sera aménagée pour former un belvédère sur l’Oise.
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