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Eaux des lacs d’Essonne : un exemple à suivre ?

jeudi 13 décembre 2012
par  Dominique Damour
popularité : 5%

Notre association avait accueilli Agleau (Alerte Générale sur L’EAU) l’hiver dernier et nous avons pu assister à sa deuxième réunion publique le 30 novembre avec Gabriel Amard en invité d’honneur. Ce Président de la Communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne a préparé et réussi en 2011 la reprise en régie du service d’adduction de l’eau. Son prochain combat concernera les achats d’eau potable qu’il veut faire à Eau de Paris et non plus au secteur privé qui s’est taillé un monopole en Essonne.

Un élu convaincu qui a su convaincre

Gabriel Amard a expliqué la conviction politique de longue date qui l’a motivé pour affronter la technique, et batailler pour avoir accès aux rapports et éléments de comptes financiers. « L’eau n’est en aucune manière une marchandise » et donc ce n’est pas l’affaire des marchands..
« La gestion d’un bien commun est l’affaire des usagers et pas seulement des élus ». En conséquence le vice-président de la Régie publique créée en 2011 dans sa communauté d’agglomération est un représentant des usagers et non pas un élu. Cf cettevidéo de presque 5 minutes sur dailymotion.

Pour faire partager ses conclusions par les élus décisionnaires et par les usagers ils ont organisé de multiples réunions publiques-débat autour d’une analyse financière probante avec l’aide de divers documentaires lanceurs de débat. Elles ont abouti à une votation citoyenne qui fut un grand succès (70% des abonnés) grâce à ce travail préalable de prise de conscience pour que l’usager ait envie de s’impliquer dans la gestion de l’eau, ce bien commun indispensable à la vie.

2e étape : l’élaboration du règlement du service de l’eau

En étroite concertation avec usagers et associations de consommateurs, les usages ont été analysé : eau de survie, d’hygiène , de confort , d’usage professionnel divers. Puis plusieurs catégories d’usagers ont été définies : domestique-individuel, domestique-collectif, administrations et autres usages rendus au public, professionnel qui fait usage de l’eau, dispositif incendie communal et privé.
Différencier le prix selon l’usage à emmené à exclure l’abonnement et créer plusieurs tarifs d’eau : le prix le plus bas jusqu’à 120 m3, (en baisse très importante par rapport à la DSP) considérée comme l’eau de survie pour tous les foyers même très nombreux. (3 litres par personne et par jour). La baisse était moindre pour une consommation de 120 à 180m3 puis de 180 à 200 m3... Ce règlement complet est téléchargeable sur leur site.

Il est évolutif comme le prix de l’eau, dès lors que le conseil communautaire en décide après consultation du conseil d’exploitation, ce que ne permet pas un contrat de Délégation de service public où un contrat fige les éléments clés sur une longue durée malgré des formules de révision bizarrement toujours favorables aux délégataires.....

Le racket de l’abonnement pour les petits foyers

Pour mémoire, à Pontoise, l’abonnement pour moins de 120m3 an est à 30 euros depuis 2009, quel que soit le nombre de membres du foyers. Il est progressif et pénalise l’utilisateur isolé comme les familles nombreuses. Les habitants de grands immeubles collectifs à compteur unique et les professionnels utilisant l’eau sont bénéficiaires de la politique tarifaire appliquée. cf le tract Echo d’Agleau de février 2012.

Les réseaux fuyards

Trop de canalisations ne sont que réparées pièce par pièce après sinistres sans être systématiquement renouvelées, le prestataire se contentant d’augmenter la pression pour servir l’eau malgré les fuites de réseau...
Pour Pontoise, c’est une des raisons de nos sinistres réguliers, l’eau perdue dans des conduits obsolètes affouille peu à peu la terre qui disparait sous le bitume... et un trou apparait par surprise. La réfection totale du réseau au rythme contractuel actuel y prendra pratiquement le demi- siècle ! Selon Gabriel Amard il y a urgence à fixer des obligations légales de renouvellement quel que soit les contrats en cours.

L’accès à une eau de qualité à un juste prix : enjeu national

Ainsi en Bretagne l’eau est si polluée qu’on envisage d’y dessaler à grands frais l’eau de mer, alors que Grenoble, propriétaire de son champ captant qui n’a même pas besoin de la chlorer.... Une approche nationale et non commerciale du service de l’eau est nécessaire pour permettre une péréquation.
Il est contraire à l’égalité de tous qu’il faille dans certaines régions de France acheter de l’eau en bouteille, « six fois moins contrôlée que l’eau du robinet « (selon un responsable CGT de la fédération des travailleurs des services publics). L’eau de boisson coûte 400 à 1 000 euros le m3 en bouteille contre 4 à 5 euros au robinet.

A Pontoise, en 2012 nous avons seulement perdu le bénéfice de l’eau de Méry sur Oise, non calcaire et peu chlorée. Le retour à une eau venant de Saint Martin la Garenne très calcaire pose cependant de gros problèmes aux bénéficiaires de l’eau chaude sanitaire du chauffage urbain qui n’ont pas été pris en compte.

Une invitation à poursuivre l’action associative et citoyenne

Gabriel Amard a chaleureusement poussé les participants motivés pour un fonctionnement public du service de l’eau à « s’appuyer sur la fonction associative et la diversifier au maximum car elle est transpartisane » , et à faire valoir que « c’est social de s’occuper d’améliorer le prix des services"...

Toutes convictions que Pontoise Ensemble partage.

pour en savoir plus :
le site Agleau
le tract "L’écho d’Agleau" de février 2012


Documents joints

PDF - 2.6 Mo
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