Pourquoi le collectif continue-t-il encore aujourd’hui à se mobiliser ?
Nous sommes désormais en état d’urgence permanent, de renouvellement en renouvellement, l’habitude s’inscrit pour des millions de personnes comme une évidence !
Le premier plan Vigipirate, mis en place il y a plusieurs décennies, devait être exceptionnel, pourtant il n’a jamais été levé, il s’inscrit désormais dans notre paysage . Pour beaucoup de personnes ce dispositif est banalisé et fait partie intégrante de leur vie quotidienne.
Cet état anormal pour une démocratie vivante a été prorogé, au prétexte de protéger manifestations sportives, festivals d’été… Mais nous ne sommes pas dupes du fait que ça habille la volonté d’encadrer, de contrôler les « nuits debout » et autres manifestations en liaison avec une volonté démocratique de s’exprimer, de réfléchir, de penser une autre façon de vivre ensemble.
Même si nous pouvons pensé avoir gagné sur la déchéance de nationalité, il ne faut pas baisser la garde, les libertés fondamentales restent menacées, la démocratie en danger.
Le projet de loi Urvoas, s’il est voté à la fin du mois, donnera au ministre de l’intérieur et à la police des pouvoirs directement inspirés de l’état d’urgence, mais aussi des pouvoirs exorbitants de fouilles dans l’espace public et de surveillance avec des garanties affaiblies.
Il transpose dans le droit commun des mesures d’exception jusqu’ici restreintes à l’état d’urgence
Ne nous taisons pas.
Venez en débattre le mardi 24 mai à 20h30 au cinéma Utopia (Saint Ouen l’Aumône)
avec Marion Lagaillarde du Syndicat de la Magistrature.
après le film DIAZ, un crime d’état, Scénario de Laura Paolucci et Daniele Vicari.