Proposition d’un avis refusant la création d’un CEF
L’existence des centres éducatifs fermés fait suite à une décision de la précédente majorité qui n’a cessé de modifier l’Ordonnance de 1945 (98 modifications depuis 2002) dénaturant son sens initial, à savoir qu’aucun enfant n’est suffisamment perdu pour qu’on lui refuse soins et éducation en le traitant comme un majeur. Dans les textes on ne parle plus d’"enfant" mais de "mineurs"... C’est une politique de répression qui prend la place de la protection et de l’éducation.
En outre ces centres éducatifs fermés remplacent des foyers d’accueil qui perdent la moitié de leurs places alors qu’il en faudrait plus avec plus de moyens humains. Bénédicte Ariès, au nom des élus du groupe municipal Pontoise Ensemble, a affirmé notre opposition à cette dérive et notre espérance que la mandature qui s’ouvre redressera la barre.
A Pontoise il s’agissait bien d’un projet de transformation et non de création d’un CEF, de surcroit dans un lieu inadéquat sans la possibilité de créer les indispensables installations annexes. Le maire s’est contenté d’affirmer que l’Ordonnance de 1945 était ancienne et qu’il fallait l’adapter et de souligner sans rire que les délinquants de treize ans d’aujourd’hui étaient bien pires que ceux d’autrefois...
Un règlement des cantines trop rigide annulé
Le règlement adopté l’an dernier s’est avéré contre-productif, les parents inscrivant plus leurs enfants à la cantine qu’auparavant par mesure de sécurité. Patrick Madelin a souligné que ce retour à la possibilité de désinscrire ou d’inscrire son enfant jusqu’au jeudi précédant la semaine d’activité de restauration scolaire donnera plus de souplesse aux usagers permanents et facilitera l’accès aux usagers occasionnels dont nous avions défendu en vain les intérêts.
Nouvelle convention pour le traitement des déchets
La Loi dite Grenelle fixe enfin de vrais objectifs de réduction et de recyclage des déchets. Ils seront difficiles à atteindre tant que Pontoise ne proposera pas à ses habitants un nombre suffisant de points d’apport volontaire (PAV) de déchets triés (papier, verre, et même déchets compostables). Il en faut beaucoup plus dans une ville qui comporte 74% de logements en immeuble.
Bénédicte Ariès a refusé la sempiternelle excuse de responsabilité des seuls services de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. La mutualisation doit justement faciliter l’installation à proximité de tous les logements de petits conteneurs de tri sélectifs relevés par de petits engins à fréquence suffisante et ce même dans les petites rues. Il n’y a pas lieu d’exiger que ces PAV soient tous enterrés. C’est leur fréquence et leur facilité d’accès qui fait l’efficacité du tri.
Pontoise n’est pas la seule ville de la CACP avec des quartiers anciens aux rues étroites et parfois en pente. En multipliant ces PAV la collecte serait certes plus coûteuse mais les pénalités dues au mauvais tri et au poids excessif diminueraient au lieu de continuer à s’aggraver.