La question orale de Matthieu Drevelle
Mathieu Drevelle interrogeait la majorité sur plusieurs points :
- Il voulait s’assurer que l’ensemble des crèches de Pontoise disposaient bien de locaux adaptés et sûrs et que le personnel y était en nombre suffisant pour garantir tant la qualité des conditions de travail que le bien-être des enfants.
- Il s’interrogeait sur la pertinence des délégations de service public à des établissements privés à but lucratif pour deux crèches de Pontoise, dans la mesure où, pour ces acteurs, le bénéfice peut être plus important que le personnel et les enfants.
- Enfin il demandait s’il était possible d’organiser une visite des crèches avec des élus de la majorité et des groupes minoritaires.
Intégralité de la question Orale
Les articles justifiant l’alerte des élus minoritaires du groupe municipal Pontoise Ecologique et Solidaire
Le dossier du Nouvel Observateur sur le malaise dans les crèches souligne qu’ "A l’image des Ehpad ou des hôpitaux, le secteur est confronté depuis une vingtaine d’années à une forte logique de rentabilité, au burn out du personnel et aux maltraitances cachées sur de jeunes enfants" "Avec les mêmes effets : sous-effectifs chroniques, économies sur les changes ou la nourriture, maltraitance, personnel épuisé" « Un bleu, on frotte ; une morsure, on passe sous l’eau froide. » "Révélations sur un système à bout de souffle. :
L’article sur le décès-d-une-fillette de 11 mois ce 22 juin dernier dans une crèche privée à Lyon : https://www.nouvelobs.com/societe/2... cite le parquet de Lyon qui a annoncé le 2 juillet qu’une employée. " seule au matin du drame", a reconnu « qu’excédée par l es pleurs de l’enfant, elle l’avait aspergée puis lui avait fait ingérer un produit caustique »,
La préfecture du Rhône a indiqué selon le Nouvel Observateur que l’arrêté de fermeture administrative de cette crèche de Lyon du groupe People & Baby a été signé « pour une période de trois mois renouvelable une fois », « Durant cette période, une enquête administrative sera diligentée par la Métropole de Lyon afin de vérifier que les conditions de fonctionnement de l’établissement sont conformes aux dispositions législatives et réglementaires et garantissent le respect de la santé, physique ou mentale ou l’éducation des enfants accueillis », détaille la préfecture.
L’employée, " en détention provisoire", a été mise en examen le 24 juin pour "homicide volontaire".
La dégradation des modes de garde de la petite enfance est aussi évoquée par l’’inquiétant témoignage d’une ex-directrice de crèche municipale] pendant onze ans, " En arrivant, elle a tout de suite réalisé de nombreux dysfonctionnements et de la maltraitance" comme la contention d’un enfant de deux ans sur un transat "parce qu’il a fait une bêtise".
La réponse de Madame Von Euw maire de Pontoise
Mme Von Euw a été extrêmement désagréable avec le porteur de cette question des élus du groupe municipal Pontoise Ecologique et Solidaire, évoquant des poursuites pour diffamation si l’entreprise citée avait connaissance de cette mise en cause. Mais nous rappelons que les sources citées dans le dossier de presse pour le décès d’un bébé sont le Parquet de Lyon et la préfecture du Rhône.
Elle semblait considérer sur l’objectif de la question était une remise en cause des personnels municipaux. Elle se réfugiait derrière les contrôles sanitaires et administratifs. Mais preuve est faite dans le dossier du Nouvel observateur qu’ils sont insuffisants et qu’il ne suffit pas d’être officiellement dans les clous règlementaires en locaux et en nombre de personnel pour que tout aille bien dans un établissement d’accueil de jeunes enfants. De plus dans sa réponse madame la maire assurait qu’il n’y avait jamais eu de grève dans une crèche de Pontoise. Elle oubliait que la crèche des Larris en Délégation de service public avait connu une grève très suivie des assistantes maternelles en Avril 2018 pour réclamer moins d’enfants à prendre en charge et de meilleurs salaires.
Pontoise : les employés de la crèche Babilou en grève
Il faut que les personnels des crèches privées y soient bien traités et effectivement en nombre suffisant ! C’est à ce titre que les élus minoritaires avaient voté contre le choix de la délégation de service public pour la future crèche qui va être construite sur la ZAC Bossut puis livrée par la CACP à une ville qui ne veut pas la gérer directement car les entreprises privées d’accueil de jeunes enfants "savent éviter les déficits".
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