Agissant très vite après la loi nouvelle votée par la majorité UMP (cf sur ce site, article du 25 juillet), le Préfet d’île de France vient d’arrêter la liste des communes de la Région pouvant autoriser l’ouverture dominicale des magasins.
Après la loi, la liste
Le Val d’Oise est étroitement concerné : 68 communes dans notre département figurent sur la liste. On constate la présence, notamment, des communes de Pontoise, Osny, Cergy, Eragny, Saint Ouen l’Aumône, Vauréal, Courdimanche et Jouy le Moutier. (Cf. Le Parisien du 15 septembre et VOnews du même jour).
On ne sait pas de quelles consultations a été précédée l’élaboration de cette liste. Mais on remarque que la quasi totalité de l’agglomération de Cergy Pontoise est concernée, plus des communes peu éloignées de la CACP : Méry sur Oise, L’Isle Adam, Nesles la Vallée, etc.
Dans toutes ces villes Les conseils municipaux pourront être sollicités par les commerces demandeurs, puis après débat, ils saisiront le Préfet du département, qui délivrera, ou pas, une autorisation d’ouverture.
Scénario cauchemar
Imaginons que le centre "Leclerc" d’Osny, sollicite cette autorisation de sa municipalité, que celle-ci donne un avis favorable, et qu’il l’obtienne ensuite du préfet : il ouvrira donc le dimanche... et les conséquences s’étendront... à Pontoise, commune contigüe, même si celle-ci est hostile à ces ouvertures (ce qui n’est pas certain, le député maire Philippe Houillon ayant voté la loi avec l’ensemble de ces collègues UMP).
Deux solutions, alors, pour les commerces locaux confrontés à la concurrence accrue : demander l’autorisation pour eux mêmes ou regarder partir leur clientèle chez les autres, le dimanche d’abord, les autres jours ensuite...
Les petits commerces, qui n’ont pas tous les moyens d’ouvrir le dimanche (soit qu’ils n’aient pas - ou pas suffisamment - de salariés, soient qu’ils ne puissent leur payer les "compensations salariales" prévues), seront, de façon évidente, les premières victimes de cette politique d’extension des jours d’ouverture.
Une dynamique irrésistible est ainsi créée, qui renforce les inégalités entre petits et grands commerces. Avec au bout : non seulement la fin du repos dominical pour des salariés de plus en plus nombreux, y compris dans notre ville, et avec les conséquences que cela entraîne pour leur vie sociale et familiale, mais également : le déclin accéléré du commerce de proximité. A Pontoise aussi...
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