Pontoise

Vélo2 : une occasion ratée ?

La première demi-heure libre de l’abonnement ne permet guère au cycliste pontoisien d’aller ailleurs qu’à Cergy centre, au mieux Port-Cergy, ou Saint-Ouen l’Aumône. Dès que les 30 minutes sont dépassées, il faut rajouter 1 € pour la demi-heure supplémentaire. Un vrai trajet à l’intérieur de l’agglo, avec la marge de temps pour trouver une borne libre, devient aussi cher qu’un ticket de bus. Est-ce ainsi qu’on encourage les transports doux ?

Il aurait fallu au minimum 45 minutes offertes avec l’abonnement pour tenir compte des distances et des côtes. Bien sûr, les plus malins sauront tricher comme à Paris et faire des étapes de borne en borne. Mais que font les usagers pressés ?

On peut déplorer que la Ville n’ait pas voulu profiter de Vélo2 pour désenclaver certains quartiers et donner une alternative à des circuits de bus trop complexes ou peu fréquents. Des Larris-Maradas vers l’hôpital par exemple : aujourd’hui ce trajet demeure impossible, faute de station à l’hôpital.

Manifestement la Ville refuse de voir l’intérêt d’une politique volontariste de déplacement doux et suit les propositions de l’agglo sans essayer de les optimiser.
La thèse serait que le service vélo serait surtout incitatif : les personnes habituées à louer vélo2 en arriveraient vite à utiliser pour plus de confort et moindre coût leur vélo personnel. Cela ne fonctionnera pas à Pontoise si on n’y facilite pas le stationnement des vélos, et n’assure pas la sécurité des déplacements sur des axes aussi importants pour les pontoisiens que Marcouville-hopital, Chou-lycée, gare, hôpital, etc...

Didier Peyrat, Patrick Madelin, Corinne Brami, Bénédicte Aries, Christian Mongondry (groupe Pontoise Ensemble)