Pontoise bénéficie de la présence du Centre Hospitalier René Dubos. Dans le magazine de février, le Maire, président du conseil de surveillance de cet établissement public, se réjouit de ses résultats et de ses projets. Mais les difficultés que rencontrent les patients et les professionnels devraient tempérer cet enthousiasme.
Ainsi, demander un rendez-vous de consultation ou d’examen est un parcours du combattant souvent conclu par la proposition d’un rendez-vous en privé au sein de l’hôpital ou à l’extérieur, avec dépassements d’honoraires !
On a restructuré l’hospitalisation pour favoriser l’ambulatoire et faire des économies. En maternité, garder une patiente 2 jours permet de faire plus d’actes : le suivi est passé au secteur libéral. En chirurgie, la moitié des lits d’orthopédie ont été fermés : le regroupement dans le même service des pathologies osseuses et viscérales augmente les risques de contamination infectieuse. Des lits publics à la maison de retraite à Pontoise (5) et à Marines (30) ont été fermés. Le Groupement Beaumont - Pontoise fait perdre du temps en trajets aux médecins. Des services dévitalisés fermeront. Les patients devront faire le déplacement vers Pontoise. Les équipes sont mutualisées, redéployées, avec des suppressions de postes, et 10% des salariés sont contractuels, précaires. A Beaumont ce sont déjà 200 postes supprimés en 3 ans.
Au nom de l’équilibre financier on nie la dimension humaine. L’hôpital est un service public, il ne se réduit pas à des chiffres. Maintenir un accès à des soins de qualité pour tous est sa mission, mise à mal, comme ailleurs, par la loi Hôpital, patients, santé et territoires de 2009.