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Sénatoriales 2017 dans le Val d’Oise : petite bascule à droite devant un marcheur venu du PS et un socialiste

vendredi 6 octobre 2017
par  Patrick Madelin
popularité : 5%

Une abstention en hausse sensible. Ces élections auraient pu être très disputées puisque quatre des cinq sortants ne se représentaient pas et que douze listes sollicitaient le vote des 2300 grands électeurs. Pourtant sans surprise, les 2172 grands électeurs qui votaient le 24 septembre dernier ont conforté les positions de la droite au sein du Sénat.

Malgré l’obligation de vote faite aux grands électeurs (élus municipaux et régionaux) pour lesquels un système de remplaçants était prévu depuis le 28 juin (voir l’article Echo du CM spécial sénatoriales du 30 juin 2017), 128 grands électeurs qui participaient au scrutin se sont abstenus (contre 31 en 2011) et 49 ont voté blanc ou nul (contre 26 en 2011). Ces scores marquent une nette distance de certains élus du Val d’Oise (5,57% d’abstention contre 1.42% en 2011, 1,65% de votes blancs et 0 ,74% de bulletins nuls) par rapport à un scrutin qui semblait pratiquement joué d’avance, malgré le nombre de listes en lice.

La droite obtient trois sièges avec l’élection d’Arnaud Bazin, et Jacqueline Eustache-Brinio avec 666 voix (31,46% des suffrages exprimés) étiqueté LR et celle de Sébastien Meurant dissident du même parti avec 265 voix (12,52%). La nouvelle interdiction de cumuls des mandats fera qu’Arnaud Bazin devra donc quitter la présidence du Conseil départemental du Val d’Oise et celui de président de la Communauté de communes du Haut Val d’Oise et les deux autres leur poste de maire sans pouvoir rester adjoints.

La République En Marche (LREM) ne gagne qu’un siège. Elle avait avalisé la candidature d’Alain Richard, sénateur sortant, maire de Saint-Ouen l’Aumône. Il obtient 265 voix (12,65%). Après avoir formellement adoubé les candidates PS aux législatives des 1re et 2e circonscriptions du Val d’Oise de mai dernier, le sénateur PS faisait dès juin le choix de rejoindre le tout nouveau groupe LREM. Ce groupe de 30 sénateurs « dissidents » de leur première étiquette n’a pas augmenté ses troupes : de fait ses sortants n’ont pas réussi à faire fructifier leur réseau personnel de grands électeurs. Alain Richard doit abandonner son poste de maire.

Le parti socialiste (PS) sauve un siège. Il est représenté par Rachid Temal, secrétaire national, qui obtient 260 voix (12,28%). Rappelons que le PS avait obtenu deux sièges grâce à ses 974 voix en 2011, avec l’élection d’Alain Richard, aux côtés de Dominique Gillot. En tenant compte de Robert Hue, des trois sénateurs valdoisiens de gauche, seul Alain Richard se représentait et encore sous une autre étiquette.

Une élection particulière et un bilan contrasté

La 1re leçon de l’histoire est qu’il faut multiplier les listes lors d’une élection proportionnelle puisqu’il a suffit d’un peu plus de 12% de suffrages pour remporter trois des cinq sièges de sénateurs.

La 2nde est que les petites listes dont certaines représentaient les élus des petites communes plus qu’un parti totalisent 600 voix plus du quart des voix , un score non négligeable : avec notamment 10,58% pour les divers droite, 7,52% pour les communistes, 4,49% pour les divers gauche, 2,83% pour le FN, 2,27% pour les écologistes d’EELV. Pour l’anecdote on voit que la fantomatique Alliance écologiste indépendante ne recueille pas plus de voix de grands électeurs que de candidats (7) sur le bulletin de vote. Tout cela manifeste bien la diversité des sensibilités des élus de terrain.

En Val d’Oise comme ailleurs la vague LREM s’est déjà bien calmée du côté des élus grands électeurs, mais il faut attendre les élections européennes de 2019 pour évaluer la popularité de ce nouveau parti auprès des électeurs pontoisiens.

Pour l’heure, les citoyens de Pontoise regardent du côté des députés : car ils attendent le verdict du Conseil Constitutionnel sur les recours demandés pour l’annulation de l’élection à l’Assemblée Nationale d’Isabelle Muller-Quoy.


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