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Pour une autre politique de la nature en ville

samedi 17 mars 2018
par  Bénédicte ARIES
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L’application de la Loi Labbé a durci la règlementation sur l’usage des pesticides au 1er janvier 2017. Ces interdictions favorables à l’environnement et à la biodiversité, ont été l’occasion d’améliorer la qualité de vie au travail des employés municipaux, et un peu celle de l’air que nous respirons. Il est donc souhaitable d’optimiser écologiquement la gestion de tous les espaces publics et donc d’élargir ce "zérophyto" même sans obligation aux espaces sportifs et au cimetière.

L’ensemble des espaces verts urbains d’une ville est facteur de sensibilisation auprès du grand public, à qui s’appliqueront les mêmes interdictions à partir de 2020.

Deux bonnes raisons d’encourager l’évolution des pratiques municipales à Pontoise.

La Loi Labbé

Adoptée par le Parlement le 23 janvier 2014, elle a interdit aux collectivités territoriales à partir du le 1er janvier 2017 l’utilisation des produits phytosanitaires issus de la chimie de synthèse dans les espaces verts, la voirie, les forêts et promenades.

Il ne s’agit pas de renoncer à tout traitement mais de ne plus utiliser ceux qui sont trop toxiques pour la faune et la flore. Cela nécessite pour une Ville de changer ses pratiques d’entretien et parfois même la façon de concevoir un espace public. Le chemin reste long à Pontoise, où au titre du label Trois fleurs, les jardiniers reçoivent l’ordre de renouveler plusieurs fois par an les plates bandes florales.

Certaines villes ont su faire sans phyto en anticipant la Loi et ont même élargi leur changement de pratique aux espaces sportifs et cimetières, ce qui n’est pas obligatoire. Elles affichent alors le label "zérophyto" ce qui marque leur engagement volontariste pour protéger la biodiversité, si menacée dans nos campagnes.

Nous en sommes encore très loin à Pontoise et c’est pourtant nécessaire.

Zérophyto, c’est une politique de santé publique

A Versailles, l’orientation "zéro-phyto" a été prise à la suite de la contamination d’employés municipaux qui a entraîné un suivi médical annuel. L’argument de la responsabilité pénale des élus-es, responsabilité qui pouvait être mise en avant en cas de procès, a finalement convaincu le Maire de passer à l’interdiction des phytosanitaires de synthèse dans tous ses espaces publics... y compris son cimetière et ses terrains de sport.

Dans le même esprit de santé publique certaines villes ont cherché à améliorer la qualité des produits et des repas proposés aux enfants, que ce soit dans les crèches ou dans les écoles. Ainsi la crèche de Courdimanche nourrit ses bébés en bio, c’est-à-dire en aliments "zéro-phyto" produits sans pesticides ni engrais de synthèse. Ce n’est pas réservé aux villes "riches" puis qu’à Saint-Denis, le pain, les yaourts ou les pommes sont systématiquement bio.

Comme Versailles qui pour 2018 a exigé des prestataires davantage de produits locaux (30%) et 20% de produits bio dans les menus, notre commune ne devrait plus attendre d’obligation légale pour s’orienter dans cette politique. Selon l’agronome Marc Dufumier nourrir en bio les enfants est "une urgence sanitaire" car beaucoup de produits utilisés par l’agriculture conventionnelle sont des perturbateurs endoctriniens et ils y sont bien plus sensibles que les adultes. Selon le le Dr Lefèvre, porte-parole de l’association Santé France Environnement, "Un consommateur réduit son risque d’exposition aux perturbateurs endocriniens d’environ 80% s’il achète les produits biologiques suivants : les pommes, poires et fraises ; la plupart des légumes, notamment les salades et les tomates ; les produits laitiers et les oeufs".

Le vert fait du bien à la ville

Une municipalité qui ré-engazonne son cimetière et de ses avenues, qui verdit ses pieds d’arbre, améliore l’air pour ses habitants. En effet le gazon est fait de feuilles vertes qui captent le gaz carbonique tout au long de l’année, contrairement aux arbres qui perdent leurs feuilles à l’automne. Selon Plante et cité, à surface de sol égale, un gazon permettent une séquestration de co2 équivalente à une plantation de conifères âgée de 25 ans sans parler de son pouvoir rafraîchissant l’été ni de son pouvoir dépoussiérant. Ce serait donc une politique de santé publique que de verdir Pontoise car les liens entre pollution urbaine et difficultés respiratoires sont clairement établis.

Sur les places citadines, favoriser l’ombrage par des arbres qu’on ne taille plus à zéro avant l’été, assainit l’air, diminue les nuisances sonores, et lutte contre le phénomène d’îlot de chaleur qui aggrave les canicules. Cela en fait accessoirement un espace de rencontre favorable à l’ atmosphère sociale d’une ville. Et voilà pourquoi un changement des pratiques d’élagage serait bienvenu à Pontoise.

Selon Natureparif "le choix de végétaux locaux, le maintien de murs anciens, l’élagage et la taille douce des arbres, la végétalisation des berges de rivières, la création de mares, la gestion en fauche tardive des bords de route, la végétalisation de la voirie... les pistes pour mieux intégrer la nature en ville sont innombrable,"

Oui viser enfin le label zérophyto pourrait n’être que le début d’une nouvelle politique de la nature en ville à Pontoise.

Divers outils de réflexion en ligne :

Le grand Lyon propose une charte de l’arbre en ville].

Plante&Cité propose aux collectivités adhérentes son centre de ressources.

On peut télécharger la plaquette de Versaille ville nature ]-qui décrit toutes les actions de cette ville Trois fleurs.

En octobre 2017 Le Monde traitait des bénéfices d’une alimentation bio pour la santé].


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