Un Plan pluriannuel de soutien à l’attractivité médicale qui fait un pont d’or aux médecins
Arguant de la situation de « désert médical » où se trouve notre cité, la municipalité qui n’a pas su retenir les praticiens qui y exerçaient est maintenant contrainte d’ouvrir largement ses caisses pour attirer de nouveaux médecins. C’est ainsi qu’elle offre des conditions particulièrement avantageuses aux futurs praticiens en leur simplifiant les démarches d’installation via un accès unique, ce qui est une bonne chose, ainsi qu’une aide à l’installation de nouveaux médecins ou au maintien d’un cabinet médical en cas de départ d’un médecin mettant en péril son existence. La municipalité va même jusqu’à offrir des bourses à des étudiants en médecine qui s’engageraient à s’installer en ville une fois leur diplôme obtenu. Cette générosité va jusqu’à offrir ces bourses à des futurs médecins généraliste s’installant en secteur 2 « médecins autorisés à appliquer des tarifs libres » dont l’accès pourraient être prohibitifs pour bon nombre beaucoup de Pontoisiens.
C’est ce que dénonçait Gérard Bommenel du groupe PES (Pontoise Ecologique et Solidaire). « Nous ne pensons pas que ce soit la catégorie de médecin dont la grande majorité des Pontoisiens ont besoin et cela va à l’encontre de votre engagement à faire en sorte que tous les Pontoisiens aient accès à une médecine de ville. » Devant le refus de Mme la Maire de limiter la mesure à des praticiens de secteur 1 acceptant le tiers payant le groupe PES votait contre cette délibération.
Un nouveau centre médical de centre-ville d’UN million d’Euros entièrement financé par la municipalité pour attirer les médecins d’Auvers
Bien qu’elle se défende de tout débauchage, la mairie a ouvert tout grand son tiroir caisse et immédiatement offert un local clé en mains aux médecins d’Auvers en froid avec leur propre municipalité. Sans se préoccuper le moins du monde des besoins des quartiers les plus défavorisés en couverture médicale elle s’engage à leur aménager un local municipal vacant en plein centre-ville au 8 rue Lemercier. Elle qualifie ce futur local commun à des praticiens de « maison médicale », alors qu’il n’y a aucun engagement de travail collectif, de projet local de soins et de prévention . Ce terme usurpé sert manifestement à cacher le financement d’UN million d’Euros à la pratique libérale sans qu’il y ait la moindre contre-partje demandée à ces praticiens .
Florence Chambon du groupe PES tout admettant que l’arrivée de médecins à Pontoise était une bonne chose mettait en cause cette localisation « le choix de l’hypercentre comme emplacement est discutable. On voit une fois de plus que les préoccupations quant à la dynamique commerciale et économique se concentrent essentiellement sur le centre-ville ». Elle regrettait aussi l’absence de « la volonté de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et des villes à sa proximité pour élaborer un projet commun de maillage de l’offre de soins ».
Elle rappelait aussi « Personne n’ignore qu’un collectif s’est constitué il y a près d’un an , le collectif « Santé Agglo » qui réunit 121 professionnels de santé de l’agglomération, des associations, des citoyens. Ce collectif demande qu’un travail sérieux soit initié à l’échelle de la CACP. Leur pétition a rassemblé à ce jour plus de 6000 signatures. » Elle concluait sur cet appel vibrant aux élus de la Communauté d’agglomération : « Combien de temps allons-nous ignorer cette nécessité d’un travail commun ? ».
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