Quelle Europe proposez-vous ?

Table Ronde des représentants de listes de gauche pour l’élections au Parlement européen

Jeudi 25 avril 2024 à 20h00
Hall Philippe Hemet, salle polybar 1 rue Pierre de Coubertin, 95300 Pontoise

Hôpital de Pontoise chronique d’une embolie annoncée

samedi 14 janvier 2023
par   Pontoise Ensemble
popularité : 6%

90% des soignants des urgences de l’hôpital de Pontoise se sont mis en arrêt maladie le Lundi 9 Janvier pour alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail. Cette situation inédite est l’épilogue d’une descente aux enfers de l’ensemble des services qui voient s’enchaîner fermeture de lits et de de services, tel l’hôpital de jour à Cergy-saint Christophe.

Fermeture de l’hôpital de jour en psychiatrie François Villon : une situation « temporaire » qui risque de durer

Le vendredi 9 décembre 2022, l’équipe de l’hôpital de jour François Villon à Cergy Saint-Christophe apprenait de manière inattendue et soudaine la fermeture de la structure. Cette unité de 45 places qui fait partie du pôle de psychiatrie de l’hôpital de Pontoise, accueille 25 patients pour la plupart psychotiques, et les accompagne dans le rétablissement et la stabilisation de leur maladie. Cette fermeture faisait suite à la suppression de 10 lits en psychopathologie de l’adolescent au mois d’Avril suivie par la fermeture des 20 places du centre de jour adolescent « Esquisse » chaque fois sous le prétexte de la démission du chef de service.
Interrogée par les syndicats sidérés par cette annonce, la direction de l’hôpital de Pontoise avançait l’argument du manque de médecins à la suite du départ soudain du médecin de la structure. Malgré la proposition de psychiatres des services adultes de l’hôpital de Pontoise qui proposaient de se dévouer pour faire fonctionner l’hôpital de jour, elle persistait dans sa décision. Elle parlait d’une « fermeture temporaire d’activité » sans en préciser la durée tout en commençant à rencontrer les personnels du service pour leur proposer de nouvelles affectations.

Un double langage manifeste de la maire de Pontoise

Interpelées au cours du conseil municipal du 15 Décembre par le Groupe Pontoise Ecologique et Solidaire sur cette situation Mme Stéphanie von Euw Maire de Pontoise annonçait qu’elle allait rencontrer la Direction de l’hôpital le lendemain pour faire le point sur la situation. Suite à cette rencontre elle envoyait au groupe un copié collé de la note de la direction aux syndicats démontrant qu’elle approuvait la mesure.
JPEG - 205.4 ko
Deux manifestations devant l’hôpital les 19 Décembre et 5 Janvier dernier n’ont pas fait évoluer la situation. La Direction de l’hôpital continue d’argumenter que « L’établissement se mobilise, en lien avec les psychiatres, pour reconstruire, dans les plus brefs délais, un projet d’hôpital de Jour de psychiatrie adulte, adapté à tous les besoins du territoire. » avançant une ouverture en Février sans plus de précision alors que les syndicats soupçonnent l’ARS de profiter de la situation pour fermer un service de plus.

Les soignants des urgences en arrêt maladie

C’est dans ce climat délétère que 90% des soignants des urgences de l’hôpital gravement surmenés par la dégradation de leurs conditions de travail se sont mis en arrêt maladie pour une semaine. Faute d’être soutenus, ils dénoncent ainsi une situation catastrophique amplifiée par la triple épidémie de covid, grippe et bronchiolite. Celle-ci met à mal le fonctionnement d’un hôpital déjà dégradé par un manque chronique de lits. « Régulièrement il y a des patients qui sont aux urgences en attendant d’être hospitalisés, puisqu’il n’y a pas de place dans l’hôpital. Donc ils sont sur des brancards aux urgences, dans le couloir » dénoncent les soignants « parfois, il y a plus de vingt heures d’attente aux urgences pour déjà voir un médecin ».

Face à cette crise hivernale prévisible les soignants demandent aussi l’activation immédiate du "plan blanc" pour libérer des lits, en déprogrammant des opérations qualifiées de non urgentes et des effectifs supplémentaires qui permettent de faire face à l’épidémie. Pour l’instant la Direction se contente d’organiser les urgences en faisant appel à des soignants d’autres services et en déroutant des véhicules du Samu vers d’autres établissements de la région. Elle argumente qu’un « plan blanc n’est pas la bonne solution » sans préciser comment elle compte résoudre cette crise.

Que voilà un bien mauvais départ pour la fusion administrative du groupement des hôpitaux du Nord-Ouest du Val d’Oise (NOVO). Lors du vote, au cours du conseil municipal d’Octobre, de cette fusion « administrative » qui ne devait pas impacter l’activité Mme Von Euw s’était exclamée « C’est ça ou l’hôpital meurt ». Il semble bien que malgré ou à cause de cela l’hôpital de Pontoise, NOVO ou pas, meure à petit feu.


Commentaires

Brèves

1er décembre 2016 - Réunion publique le 14/12/2016 : aménagement du stationnement rue Pierre Butin

La mise en place d’un radar a démontré en 2014 que la limitation de vitesse à 30 km/h sur la rue (...)