Au vu du dossier d’enquête, il s’agit uniquement d’émettre un avis sur l’itinéraire Le Havre-Paris via la ligne Serqueux - Gisors qui a pour but de soulager la desserte principale de fret qui passe par Mantes. Il faut savoir que la région Île de France a voté à l’unanimité un budget de travaux d’aménagement et que le Conseil Économique Social et Environnemental Régional (CESER) s’est déjà prononcé en demandant une meilleure prise en compte des conséquences sociales et environnementales du fret ferroviaire tout au long du parcours en Île de France.

On a pu constater samedi 12 mars que nombre d’élus locaux, tardivement et après quelques atermoiements, se sont engagés derrière le collectif CARF, qui réunit des citoyens opposés au projet de SNCF Réseau. Les prises de positions actuelles n’évoquent pas de projet alternatif, pas d’analyse élargie sur la question du transport de marchandises entre les ports du Havre et de Rouen et Paris.

Ainsi, deux aspects sont régulièrement occultés :

  L’intérêt de la réduction des nuisances environnementales sur les routes du parcours Le Havre-Rouen-Paris : c’est le fret d’une centaine de camions pour chaque maxi-train de marchandises, soit 2500 camions par jour, qui ne passerait pas sur les routes !

  L’importance que peut prendre le fret fluvial, notamment entre Le Havre et Achères, ou même Gennevilliers, véritable alternative aux camions et aux trains.

Selon le syndicat national de la batellerie artisanale, les 300 km de la voie fluviale le Havre - Gennevilliers sont parcourus en 26 à 30 heures. Six lignes régulières sur la Seine desservent déjà Le Havre, Rouen, Bonneuil-sur-Marne, Gennevilliers et Nogent-sur-Seine. La péniche Freycinet, qui navigue sur tous les canaux de France, transporte de 250 à 350 tonnes de marchandises, soit l’équivalent de 10 à 14 camions. Un seul grand convoi, constitués de barges propulsées par un pousseur, qui circule sur les fleuves et les canaux à grand gabarit, peut atteindre 5 000 tonnes, soit l’équivalent de 200 camions.

(Schéma présenté sur le site de la chambre nationale de batellerie artisanale http://www.cnba-transportfluvial.fr...)

Des études comparées pourraient en ce sens être demandées, ou si elles existent, devraient être communiquées par nos élus. Cela donnerait une perspective plus large et des points de vue plus exhaustifs, à la hauteur de ce que l’on peut attendre de nos représentants.

Si le dossier et le registre de recueil des remarques sont consultables au service d’urbanisme pendant toute la durée de l’enquête, ils le sont aussi sur internet : http://www.seine-maritime.gouv.fr/Actualites/Enquete-publique-Modernisation-de-la-ligne-ferroviaire-Serqueux-Gisors. Ceci peut permettre de préparer son intervention en dehors des heures d’ouverture des services municipaux et de la déposer en mairie par la suite.