La révision du Plan de Déplacements Urbains d’Île de France (PDUIF) était à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 27 septembre dernier. La majorité a émis un avis défavorable au projet proposé par le conseil du Syndicat des Transports d’Île de France (STIF), voté par le conseil régional d’ile de France le 16 février 2012, arguant notamment que « les ambitions du PDUIF sont pour beaucoup irréalistes dans un contexte économique difficile ».
Ses objectifs semblent pourtant aller dans le bon sens : il s’agit d’organiser les actions pour donner une place plus importante aux déplacements à pied, à vélo et en transports collectifs, et diminuer le recours aux déplacements motorisés.
Nous y voyons, une fois de plus, la conviction manifeste de la majorité que la voiture individuelle est l’élément clé de tout déplacement individuel, et qu’à Pontoise il ne faut surtout pas désespérer l’automobiliste. L’argument utilisé est qu’il n’y a pas d’argent pour les pistes d’actions proposées. S’agit-il de se donner les moyens d’une politique, ou – ce qui apparaît être le choix de l’équipe municipale – de se limiter à une politique des moyens ? La ville se réfugie dans les contraintes financières insurmontables en refusant ne serait-ce que d’envisager tout ce qu’elle peut faire par voie réglementaire.
Ainsi instituer une ville en zone 30 ou partager la voirie avec les vélos sont des mesures qui ne demandent pas forcément de budget supplémentaire. Sans vouloir « punir les automobilistes », un rééquilibrage au profit des piétons, des cyclistes et des usagers des transports collectifs sera-t-il un jour initié ?