La note de 6/14 suffit pour le label HQE

Christophe Lachassagne du cabinet d’architectes Ethik-A, explique : « HQE, pour moi c’est le strict minimum ! Ce label est constitué de 14 cibles, mais il suffit pour labéliser un bâtiment HQE d’en remplir 6. Or, les 5 premières cibles tiennent de ce que doit faire déontologiquement n’importe quel architecte dans le cadre de ses prestations... »
Ces quelques explications sont tirées du site Architecture durable

A Pontoise, qu’avons-nous vu changer ?

Pas grand chose bien que le label HQE y soit réputé obligatoire. On a continué à donner des permis de construire pour des immeubles d’appartements avec une seule exposition (surchauffe ou frisson garantis, ventilation artificielle, avec chauffage et eau chaude sanitaire individuel et électrique, sans utilisation d’énergie renouvelable, sans utilisation des eaux de pluie, ne serait-ce que pour les jardins etc...

Et pourtant respecter les normes obligatoires pour la consommation énergétique ne pose pas de vraies difficultés pour des constructions avec les isolants actuels et les doubles vitrages modernes. Il suffit que la mise en oeuvre soit consciencieuse.

Le paradoxe qualitatif du logement social

Comme il n’y a pas de contrôle des performances après la vente d’un logement aux particuliers alors que les sociétés bailleuses, HLM notamment, y veillent soigneusement, la qualité d’exécution d’un programme HLM sera souvent meilleure que celle d’un immeuble en accession à la propriété.

Les nombreux conflits pour malfaçons pendant la garantie décennale concernent le plus souvent des fissures et affaissements : les propriétaires particuliers pensent trop rarement à faire vérifier la qualité thermique du logement fourni, qui dépend aussi de la qualité de mise en oeuvre des parties communes. Le résultat serait souvent surprenant.

A Pontoise, ne plus se contenter de l’annonce HQE

De fait à l’heure actuelle, constructeur et promoteur n’ont aujourd’hui aucun intérêt à consentir les investissements nécessaires à des économies substantielles d’énergie ou de fluide , puisque c’est l’occupant des locaux qui en bénéficiera. Une fois le logement acheté, il sera le seul concerné par son coût d’usage.

Mais nous sommes tous concernés par le gaspillage énergétique, et les pollutions qu’il induit. La Ville devrait donc se donner les moyens de veiller à ce que le dire soit suivi d’un faire soigneux, sinon il n’y a là qu’un effet d’annonce de plus... Les règlements à établir devraient pouvoir organiser une obligation de résultat.

Pour un label THQE obligatoire

Cette démarche de Très Haute Qualité Environnementale garantit la durabilité des ouvrages et des aménagements à plus long terme, en anticipant sur les normes futures.

La THQE fait notamment référence au label THPE (très haute performance énergétique) qui correspond à une consommation conventionnelle d’énergie inférieure de 20% à la consommation conventionnelle de référence pour 2005.

Exiger aujourd’hui dans les documents d’urbanisme élaborés à Pontoise le label THQE ne ferait qu’anticiper les réglementations. Très légèrement d’ailleurs en matière de maîtrise d’énergie car elles seront élargies aux bâtiments tertiaires par la Réglementation Thermique qui succédera, dès 2010, à l’actuelle RT 2005.