La candidate et son suppléant
La réunion a débuté par une brève biographie de la jeune femme et de son suppléant. Leila Ivorra a toujours vécu en Val d’Oise, à Gonesse, Sarcelles, L’Isle-Adam avant de faire ses études à Paris. Pour leur financement elle a dû travailler comme serveuse, aide-soignante ou animatrice de centre de loisirs. Son expérience de vie fait qu’elle s’est très vite impliquée dans les actions collectives étudiantes. Récemment diplômée en statistique et démographie, elle a vu, comme beaucoup de jeunes, sa fin d’études et son début de carrière très impactée par la crise sanitaire.
Son suppléant Gilles Paignon est lui aussi fin connaisseur de la circonscription. Il a habité Cergy, puis Courdimanche où il a été élu municipal. Il habite maintenant Butry et y est conseiller municipal depuis 2020, très impliqué dans les syndicats intercommunaux de services publics des déchets Smirtom, et de fourniture énergétique Smecvo. Il a tenu il y a quelques années le premier pressing écologique de Pontoise qui était installée à proximité de la place Van Gogh dans le quartier des Cordeliers. La crise sanitaire et les confinements ont entraîné des difficultés professionnelles qu’il a mises à profit pour se former à la prévention des risques pour l’environnement.
Les questions de Pontoise Ensemble à la candidate NUPES
Pontoise Ensemble avait travaillé en amont de cette réunion à cerner cinq enjeux majeurs à Pontoise et à sa circonscription largement rurale et réfléchir aux influences que pouvaient avoir un Parlement actif dans ces domaines de la Santé, de l’Education, de la Justice, de l’équilibre des territoires et de la transition écologique.
Leila Ivorra s’est montrée particulièrement sensible à la défense des services, « le service public, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ».
La défense de l’égalité a sous-tendu l’ensemble de ses interventions. Qu’il s’agisse d’égalité sur tout le parcours de vie donc avec la combinaison d’un âge de la retraite, du nombre d’annuités, et d’un minimum vieillesse « équivalent au seuil de pauvreté ». Il faut permette même à ceux qui ont travaillé tôt ou très durement « une vie digne avant d’être complètement cassé » par la vie professionnelle ou détruit par la maladie..
Qu’il s’agisse de la Santé publique : « en ville comme à l’hôpital, l’accès au soin sans avance doit être possible pour tous » et qu’il fallait donc le réorganiser avec des « centres publics de santé » municipaux ou intercommunaux et organiser enfin la médecine de ville.
L’éducation
Au sujet de l’éducation nationale : Leila Ivorra a indiqué qu’ « avec Parcours sup » elle n’aurait « même pas eu accès aux études » qu’elle a réussi à Paris Sorbonne. Elle a souligné l’importance de la formation personnelle dans le cursus des études même en filière professionnelle : « ce doit être l’occasion pour le jeune de se découvrir » .Il y a aussi l’urgente nécessité de permettre à tous les jeunes de se former sans être contraints de multiplier les petits boulots : le RSA, revenu social d’insertion, est pourtant à l’heure actuelle interdit aux 18-25 ans ! C’est que la conviction politique actuelle considère que c’est aux parents de porter l’éducation de leurs enfants jusqu’à cet âge de 25 ans : tant pis pour ceux dont ce n’est pas possible familialement, quelles qu’en soient les raisons.
La justice
Leila Ivorra a défendu l’urgence pour le Parlement "d’augmenter l’aide juridique", de "désengorger la justice des familles" et de "rouvrir les tribunaux de proximité" pour mettre en œuvre la justice au quotidien au plus proche des habitants de tous les territoires. « il ne suffit pas, comme le député sortant de « faire des propositions sur la prison ».
L’équilibre des territoires
C’est pour Leila Ivorra celui de l’accès des habitants à tous les services et loisirs sans qu’il soit obligatoire de disposer de sa voiture particulière. Une politique de « mobilité douce » s’oppose pour elle à « l’ouverture à la concurrence de la ligne H programmée en 2023 », comme à la privatisation continue de la Poste. Il faut rapprocher « bassins de vie et bassins d’activité ». La réorganisation nécessaire ne pourra se faire sans consultation des habitants de chaque territoire, à l’inverse de la concentration urbaine continue : nous voulons des « Etats généraux des quartiers populaires et des secteurs ruraux »
La transition écologique
Pour ce qui est de la transition écologique, Leila Ivorra a plaidé pour « réactiver le grenier de l’Ile de France », c’est-à-dire retrouver une agriculture nourricière et non plus les grandes cultures industrielles actuelles. Il faut selon elle organiser politiquement la transformation des « gigantesques parcelles d’agriculture intensives actuelles » en exploitation « biologiques, paysannes et maraichères » grâce à la « commande publique » pour nourrir de façon saine toutes les cantines scolaires. Selon Gille Paignon, la transition énergétique est bloquée « partout dans le PNR du Vexin français » par un architecte des bâtiments de France qui s’oppose aux panneaux photovoltaïques. "Elle ne sera pas améliorée par les projets de méthanisation industrielle" qui se multiplient". Leila Ivorra revendiquait pour LFI le concept de « planification écologique » alors qu’ii a été « repris à la volée par LREM »
Leila Ivorra a conclu la réunion en rappelant le beau travail fourni par le petit groupe minoritaire des députés LFI. Grâce à la Convention de la nouvelle union populaire écologique et sociale elle s’est montrée confiante dans les possibilités pour un groupe plus important de députés, même de diverses cultures partisanes, d’influer ensemble sur la politique gouvernementale dès le début de la prochaine législature.
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