Tout d’abord projection du film : des migrants accueillis dans un village presque vide, en train de s’éteindre suite à l’exode rural. Ces gens arrivent sur les côtes, il leur est proposé de rester, de réhabiliter les maisons abandonnées pour s’y installer. C’est le premier échange entre les villageois vieillissants et les réfugiés riches de leur savoir-faire et de leur culture.
« Une manne venue du ciel ! » dit un villageois.

Le film pose le débat et la soirée se poursuit avec le témoignage de Damien Carême, maire de Grande Synthe : « Ils étaient de plus en plus nombreux, en attente de passer vers l’Angleterre, dans des conditions inhumaines, il fallait faire quelque chose ».
Il a décidé d’accueillir les réfugiés avec la population et celle-ci a suivi, toujours tenue informée par courrier.
Les associations, elles aussi bien accueillies, sont venues soutenir, aider, rendre ce projet possible. Damien Carême dit « seul, je n’aurais rien pu faire ».
Seul,face aux pouvoirs publics, il l’a été quand il a pris la décision de construire des abris, d’aménager un espace digne pour des personnes qui avaient tout quitté au péril de leur vie.
Il est volontaire, ne transige pas quand il s’agit de préserver la dignité humaine, il est sur le terrain et avec enthousiasme affirme que la fonction de maire est la plus belle, au plus près des questions humaines, sociales, culturelles et économiques.

Article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

On voudrait vraiment voir une dynamique semblable sur notre territoire, on aimerait que le projet d’accueil des réfugiés soit une évidence pour les politiques. Qu’il y ait nécessité de le faire sans attendre d’injonction gouvernementale,

Les migrations ont existé de tout temps et ne s’arrêteront pas.

De plus les changements climatiques, la montée du niveau des océans liée au réchauffement de la planète , les grandes sécheresses, vont obliger des populations entières à quitter leurs terres pour chercher refuge et accueil ; ce qui s’observe déjà dans certaines parties du globe.
Les réfugiés climatiques vont être de plus en plus nombreux .

A quand la volonté d’accueillir humainement les réfugiés ?
A quand une véritable politique d’accueil ?
A quand le respect de l’obligation de protection des personnes contraintes, parfois brutalement, de quitter leur pays ?